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La France "préoccupée par les violences" des derniers jours au Liban



Photo prise le 19 janvier 2020, dans le centre-ville de Beyrouth, lors d'une manifestation contre la classe dirigeante. AFP / PATRICK BAZ

La France s'est dite "préoccupée par les violences constatées au cours des derniers jours au Liban" et a souligné qu'il était urgent qu'un nouveau gouvernement soit formé. Ces propos interviennent au lendemain d'un week-end d'affrontements entre manifestants et forces de l'ordre qui ont fait plus de 500 blessés à Beyrouth, ces violences étant sans précédent depuis le début de la contestation, le 17 octobre.

"La France est préoccupée par les violences constatées au cours des derniers jours au Liban. Elle souligne la nécessité que les aspirations légitimes portées par les manifestants s'expriment par des voies pacifiques et réaffirme son attachement au droit de manifester", a déclaré la porte-parole du Quai d'Orsay lors d'un point presse.

Deux jours de suite, samedi et dimanche, la police anti-émeute a tiré des balles en caoutchouc, des grenades lacrymogènes et utilisé ses canons à eau contre les manifestants rassemblés par centaines dans le centre-ville de Beyrouth, à l'entrée d'une avenue menant au Parlement. Les contestataires ont lancé pierres, pétards et feux d'artifice contre un barrage de police bloquant cette avenue, attaquant parfois les forces de l'ordre au moyen des poteaux de panneaux de signalisation.


"Dans la grave crise économique et sociale que traverse le Liban, et compte tenu des violences récentes, l'urgence est qu'un nouveau gouvernement mette en œuvre un ensemble crédible de réformes pour répondre aux attentes exprimées par les Libanais depuis plus de trois mois", a ajouté la porte-parole avant de conclure : "La France entend, comme toujours, se tenir aux côtés du peuple libanais".


Depuis presque trois mois, les manifestants libanais appellent à la chute de tous les responsables politiques, qu'ils accusent de corruption et d'incompétence, alors que le pays traverse une grave crise économique et de liquidités. Sous la pression de la rue, le gouvernement de Saad Hariri avait démissionné le 29 octobre. Le 19 décembre, à l'issue de consultations parlementaires, le président Michel Aoun a désigné Hassane Diab, appuyé par les partis du 8-Mars, au poste de Premier ministre. Malgré le fait qu'il insistait à former un cabinet de technocrates indépendants, comme cela est réclamé par la contestation, M. Diab reste rejeté par les protestataires, qui estiment qu'il fait partie de la même classe politique corrompue dont ils réclament le départ.

La France s'est dite "préoccupée par les violences constatées au cours des derniers jours au Liban" et a souligné qu'il était urgent qu'un nouveau gouvernement soit formé. Ces propos interviennent au lendemain d'un week-end d'affrontements entre manifestants et forces de l'ordre qui ont fait plus de 500 blessés à Beyrouth, ces violences étant sans précédent depuis le début de la...