Le Premier ministre britannique pourrait envoyer des observateurs surveiller le cessez-le-feu libyen

Le Royaume-Uni pourrait envoyer "des gens et des experts" pour veiller au respect d'un éventuel cessez-le-feu en Libye, a déclaré le Premier ministre britannique Boris Johnson en marge du sommet international à Berlin chargé de pacifier la situation.

A son arrivée dans la capitale allemande, Boris Johnson a déclaré à la chaîne de télévision britannique Sky News qu'il était temps que les "intermédiaires extérieurs" cessent d'interférer dans cette guerre.

Onze dirigeants des principaux pays impliqués dans le conflit qui déchire la Libye se réunissent dimanche à Berlin pour tenter de relancer le processus de paix et d'éviter que la guerre civile n'en fasse une "deuxième Syrie".

L'objectif numéro un de ce sommet sous l'égide de l'ONU, qui s'est ouvert en début d'après-midi et doit se terminer tard dans la soirée, est de mettre fin aux ingérences étrangères multiples dans cet État où les affrontements se nourrissent d'appétits autour de ses importantes réserves de pétrole, de rivalités politiques régionales et de jeux d'influence.

"Les conflits entre puissances ne prennent fin que lorsque ces forces extérieures décident qu'elles veulent y mettre fin", a affirmé le conservateur Boris Johnson, ajoutant vouloir "un processus de paix sous l'égide de l'ONU", car "le peuple libyen a assez souffert."

Un appel à un arrêt "total" et durable des hostilités sur le terrain doit aussi être lancé, selon le projet d'accord final vu par l'AFP.

Interrogé sur le rôle de son pays en cas de succès des délibérations internationales, le Premier ministre conservateur a déclaré que "s'il y avait un cessez-le-feu, nous pourrions évidemment faire ce que nous faisons très bien, c'est-à-dire envoyer des gens, des experts pour surveiller ce cessez-le-feu".

Mais pour l'instant, "il n'y a pas de cessez-le-feu en vue", a-t-il affirmé, même si le Royaume-Uni "va plaider aujourd'hui en ce sens".