La Sûreté générale dément détenir des étrangers après les incidents de Hamra

La Sûreté générale libanaise a démenti samedi détenir des ressortissants étrangers qui auraient été arrêtés par les Forces de sécurité intérieure mardi, lors des incidents dans la rue Hamra, théâtre d'actes de vandalisme et d'affrontements entre manifestants anti-pouvoir et forces de l'ordre.

"Des informations circulent sur les réseaux sociaux, selon lesquelles un certain nombre d'étrangers, arrêtés par les forces de sécurité après les attaques contre des banques à Hamra, ont été déférés devant la direction générale de la Sûreté générale. La direction souligne que ces informations sont fausses et qu'elle ne détient aucun ressortissant étranger suite aux attaques en question", indique la SG dans un communiqué. 

Mardi soir, de violents affrontements ont éclaté entre un groupe de manifestants, dont certains saccageaient des banques et s'en prenaient aux forces de l'ordre déployées dans le quartier commerçant de Hamra, faisant plusieurs blessés dans les deux camps. Les FSI ont arrêté des dizaines de personnes lors de ces affrontements, parfois de manière brutale. Certains ressortissants étrangers, notamment syriens, figurent parmi les individus arrêtés. 

Plusieurs détenus ont été relâchés depuis mercredi, mais un nombre indéterminé d'entre eux est encore sous les verrous, notamment à la caserne Hélou, dans le quartier de Mar Elias, où des affrontements ont éclaté mercredi soir entre protestataires et policiers, faisant également des blessés, notamment parmi les journalistes. 

Ces incidents interviennent alors que le Liban entame son quatrième mois d'une révolte populaire inédite contre le pouvoir politique, accusé de corruption et d'incompétence.