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Tunisie : des partis proposent des noms de Premier ministrables au président

Le président tunisien, Kaïs Saïed, à Tunis, le 11 octobre 2019. Photo d'archives REUTERS / Zoubeir Souissi

Le président tunisien Kais Saied a trois jours pour choisir une personnalité susceptible de constituer un gouvernement et de convaincre un Parlement divisé, notamment parmi des noms proposés vendredi par des partis à sa demande.

Trois mois après les élections, un premier gouvernement constitué sous la houlette du principal parti au Parlement, la formation d'inspiration islamiste Ennahdha, a été nettement rejeté par les députés le 10 janvier. M. Saied doit donc désigner d'ici lundi 20 janvier minuit un nouveau chef de gouvernement, qui aura un mois pour former une équipe.

De nombreux anciens ministres et spécialistes de l'économie ont été proposés, la plupart n'affichant pas de liens forts avec les principaux partis. Le président est libre de nommer la personnalité de son choix. Mais le gouvernement formé par la personnalité qu'il a choisie devra obtenir la confiance de la majorité des députés, une gageure étant donné le morcellement de l'Assemblée élue le 6 octobre dernier.

A défaut d'avoir un gouvernement approuvé d'ici le 15 mars, le président pourra dissoudre l'Assemblée et provoquer des élections anticipées - une éventualité qui pourrait peser sur le choix des députés car certains risqueraient alors de perdre leur siège.

Ennahdha, qui détient 54 sièges sur 217, a proposé deux ministres sortants ainsi que l'ancien ministre et cadre de la finance Fadhel Abdelkefi, a indiqué un responsable du parti à l'AFP. La seconde force au Parlement, le parti libéral laïc Qalb Tounes (38 voix), a affirmé avoir transmis six noms, dont celui de Fadhel Abdelkefi, ainsi que l'ex-opposant Nejib Chebbi, ou encore un ancien ministre du Commerce sous Ben Ali, Ridha Ben Mosbah. Attayar (mouvement démocrate, 22 voix) a indiqué qu'il refuserait une personnalité de l'ancien régime.

Les consultations ne seront menées qu'avec des partis siégeant au Parlement et par "correspondances écrites", a indiqué la présidence dans un communiqué jeudi.

La Tunisie vient de célébrer le neuvième anniversaire de la fuite de l'ancien dictateur Zine el Abidine Ben Ali dans une atmosphère morose sur le plan économique. Le pays peine toujours à répondre aux attentes sociales de sa population alors que le plan d'aide du Fonds monétaire international entamé en 2016 s'achève en avril.

Le président tunisien Kais Saied a trois jours pour choisir une personnalité susceptible de constituer un gouvernement et de convaincre un Parlement divisé, notamment parmi des noms proposés vendredi par des partis à sa demande.Trois mois après les élections, un premier gouvernement constitué sous la houlette du principal parti au Parlement, la formation d'inspiration islamiste Ennahdha,...