Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Irak: Moqtada Sadr appelle à une grosse manifestation contre la présence américaine

Le chef populiste Moqtada Sadr à Najaf, en Irak, le 23 juin 2018. Photo d'archives AFP

Le leader chiite irakien Moqtada Sadr a appelé mardi à une grosse manifestation pour dénoncer la présence américaine en Irak, dont le Parlement a réclamé le départ des forces étrangères.

"Le ciel de l'Irak et sa souveraineté sont violés par les forces envahissantes", a-t-il affirmé sur son compte Twitter en allusion aux Etats-Unis qui ont tué dans un raid début janvier le puissant général iranien Kassem Soleimani à Bagdad ainsi que le N°2 de la force irakienne du Hachd al-Chaabi, Abou Mehdi al-Mohandis. Dans son tweet, Moqtada Sadr a appelé à une "révolte irakienne" et à une "manifestation pacifique d'un million de personnes contre la présence américaine et ses violations", sans donner de date à ce rassemblement.

Son appel intervient dans un contexte de manifestations populaires lancées en octobre contre les autorités irakiennes, accusées d'être incompétentes et corrompues par les protestataires, et l'Iran, à l'influence grandissante dans le pays.

Depuis la mort de Soleimani et Mohandis, les manifestants conspuent aussi les Etats-Unis, dont les récentes frappes en Irak ont menacé de faire plonger le pays dans le chaos. Le Parlement a réclamé le 5 janvier le départ des troupes américaines que les factions pro-Iran dénoncent comme une "force d'occupation".

Les manifestants, eux, veulent aussi en finir avec la mainmise de Téhéran qui a riposté à la mort de Soleimani par une attaque de missiles sur une base en Irak utilisée par l'armée américaine.

Sur le plan politique, la classe dirigeante est incapable de s'entendre pour nommer un remplaçant au Premier ministre démissionnaire Adel Abdel Mahdi et son gouvernement, alors que des rumeurs font état de son possible maintien au poste jusqu'à la fin de son mandat.

Mais pour Hussein Ali Abdelhussein, un étudiant à Kerbala, au sud de Bagdad, "il n'est pas question" que le Premier ministre reste à son poste. "Nous voulons un Premier ministre approuvé par le peuple", dit-il.
"Nous donnons au gouvernement sept jours pour répondre à nos revendications. S'il ne le fait pas, il y aura une escalade", menace pour sa part un autre manifestant, à Diwaniya (sud), où les protestataires ont coupé la route menant à Bagdad et aux provinces méridionales.

Depuis octobre, la contestation, inédite parce que spontanée, a été émaillée par des violences et réprimée par les forces de l'ordre. Il y a eu environ 460 morts -quasiment tous des manifestants- et plus de 25.000 blessés.

Le leader chiite irakien Moqtada Sadr a appelé mardi à une grosse manifestation pour dénoncer la présence américaine en Irak, dont le Parlement a réclamé le départ des forces étrangères. "Le ciel de l'Irak et sa souveraineté sont violés par les forces envahissantes", a-t-il affirmé sur son compte Twitter en allusion aux Etats-Unis qui ont tué dans un raid début janvier le ...