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Plainte contre Ghosn pour "collaboration avec Israël" : des avocats présentent de nouveaux documents

L’ancien PDG de l’alliance automobile Renault-Nissan-Mitsubishi Motors, Carlos Ghosn, à Genève, le 1er mars 2016. Photo d'archives Fabrice Coffrini/AFP

Les trois avocats qui avaient déposé une plainte il y a deux semaines contre l'ex-magnat de l'automobile Carlos Ghosn pour "collaboration avec Israël" ont présenté lundi de nouveaux documents au bureau du procureur général près la Cour de cassation, rapporte l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle). Selon l'Agence nationale d'information, le procureur général de la République, Ghassan Oueidate, a décidé de classer ces documents sans suite.

Les avocats Hassan Bazzi, Jad Tohmé et Ali Abbas ont notamment présenté des documents faisant état d'une cérémonie en l'honneur de M. Ghosn organisée par l'université hébraïque de Jérusalem à Paris, en 2018. Ils ont encore réclamé au Parquet qu'un témoin puisse témoigner sur une éventuelle implication du Mossad dans l'évasion du patron déchu de Renault-Nissan, de Tokyo à Beyrouth.

Alors qu'il était encore président de Renault-Nissan, M. Ghosn, détenteur des nationalités française, libanaise et brésilienne, s'était rendu en Israël en 2008, dans le cadre d'un partenariat pour le lancement d'une voiture électrique, ce qui est interdit aux Libanais par la loi. Après l'avoir interrogé jeudi dernier sur ce sujet, le procureur général avait décidé de le relâcher sous caution d'élection de domicile. L'enquête à ce sujet se poursuit.
Interrogé sur le sujet
la veille, lors d'une spectaculaire conférence de presse, M. Ghosn avait affirmé qu'il s'était rendu en Israël en tant que ressortissant français et s'était "excusé" auprès des Libanais.

A l'issue de l'audition conduite jeudi par le procureur général de la République, Carlos Ghosn avait en outre été interdit de quitter le territoire libanais et son passeport français a été confisqué, suite à une demande d'arrestation d'Interpol, le Japon réclamant l'extradition de l'homme d'affaires accusé de malversations financières.

M. Ghosn fait l'objet de quatre inculpations au Japon : deux pour des revenus différés non déclarés aux autorités boursières par Nissan (qui est aussi poursuivi sur ce volet), et deux autres pour abus de confiance aggravé. Interpellé en novembre 2018 à la descente de son jet au Japon, l'homme d'affaires, qui fut le chef d'entreprise le mieux payé au monde, avait été libéré sous caution en avril 2019, au terme de 130 jours d'incarcération. Assigné à résidence, il avait interdiction de quitter le Japon dans l'attente de son procès, dont la date n'a pas été fixée. Mais fin décembre, l'ancien PDG de Renault-Nissan a fui le Japon pour le Liban via la Turquie au prix d'une exfiltration aux allures de film hollywoodien.

Lors de sa conférence de presse mercredi dernier, il avait déclaré avoir pris la fuite pour laver sa réputation face à une "campagne" orchestrée à son encontre au Japon et s'est dit prêt à être jugé là où il aurait la garantie de bénéficier d'un procès équitable.

Par ailleurs, le ministre d'Etat pour les Affaires de la présidence de la République, Salim Jreissati, a reçu lundi l'ambassadeur du Japon à Beyrouth, Takeshi Okubo, avec qui il a discuté des derniers développements dans l'affaire Ghosn. Lors de cette entrevue au palais de Baabda, l'ambassadeur a remercié le chef de l'Etat, Michel Aoun, et le gouvernement libanais pour leur suivi de ce dossier.

Les trois avocats qui avaient déposé une plainte il y a deux semaines contre l'ex-magnat de l'automobile Carlos Ghosn pour "collaboration avec Israël" ont présenté lundi de nouveaux documents au bureau du procureur général près la Cour de cassation, rapporte l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle). Selon l'Agence nationale d'information, le procureur général de la...