Quelques dizaines de manifestants libanais se sont rassemblés lundi matin devant l'administration des finances, à Tripoli (Nord) afin de réclamer "la fin de la corruption" au sein de la classe dirigeante, alors que la contestation populaire se poursuit depuis près de trois mois.
Les contestataires se sont rassemblés dans la matinée devant cette administration après avoir été délogés par les forces de l'ordre de plusieurs routes de la ville qu'ils avaient entrepris de bloquer dès l'aube. Ils avaient notamment fermé, pendant quelques heures, l'autoroute menant vers le Sud, au niveau du complexe hôtelier de Palma et de nombreux autres axes.
Dans la matinée, les protestataires ont également tenté d'empêcher des élèves de rentrer dans les différentes écoles de la ville, distribuant notamment des affichettes demandant aux enfants de "fermer les écoles et manifester contre la situation socio-économique actuelle".
Par ailleurs, plusieurs dizaines de personnes ont organisé un sit-in devant le siège de la société en charge du réseau de téléphonie fixe Ogero à Tripoli afin de protester contre le renouvellement des contrats entre le ministère des télécommunications et les sociétés de téléphonie mobile Alfa et MTC. Scandant des slogans dénonçant la corruption dans le secteur des télécoms, les manifestants ont exhorté les employés présents dans les bureaux de la société à quitter les lieux.
Des étudiants ont en outre organisé une marche dans le quartier d'Abi Samra afin de réclamer "un gouvernement de technocrates et la démission du Premier ministre désigné, Hassane Diab".
Depuis le 17 octobre, les manifestants libanais sont dans la rue contre la corruption et l'incompétence de la classe dirigeante. Si depuis les fêtes de fin d'année la contestation semblait avoir perdu son souffle, le week-end a marqué un retour en force des manifestants dans les rues de différentes localités du pays, notamment à Tripoli et Beyrouth.
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