Le syndicat des propriétaires de stations-service, présidé par Sami Brax, a appelé hier les autorités à trouver une solution pour que la charge du surcoût lié au taux de change que les distributeurs de la filière doivent subir suite à la hausse du prix du dollar chez les changeurs soit assumée par le consommateur ou l’État.
S’exprimant à l’issue d’une réunion avec la ministre sortante de l’Énergie et de l’Eau, Nada Boustani, consacrée à ce dossier, Sami Brax souhaite que les mesures prises – une hausse du prix de l’essence et du mazout (de 1 000 livres/0,66 dollar par gallon) ou la prise en charge du surcoût directement par le ministère – permettent aux gérants de retrouver leur marge initiale de 1 900 livres (1,26 dollar au taux officiel) par 20 litres vendus. Il précise que cette marge est tombée à 1 400 livres (0,93 dollar) depuis octobre.
En effet, depuis la fin de l’été, la Banque du Liban a resserré la circulation du dollar dans l’économie. Les banques ne pouvant plus fournir de dollars au taux officiel fixé à 1 507,5 livres pour un dollar par la Banque du Liban (BDL) en 1997, les importateurs de pétrole se sont tournés vers les changeurs, où le prix du dollar a dépassé les 2 500 LL hier.
En octobre, la BDL a introduit un mécanisme, à travers la circulaire n° 530, afin de fournir 85 % des dollars au taux officiel aux importateurs de blé, de médicament et de carburant, les 15 % restants devant être fournis par les bénéficiaires de la circulaire, au prix fort.
En parallèle, le président du syndicat des distributeurs de carburant, Fady Abou Chakra, a assuré pour sa part hier, à travers un communiqué, qu’il n’y a pas de pénurie d’essence sur le marché libanais.
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