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Israël libère un homme condamné pour espionnage au profit de la Syrie

La frontière entre Israël et la Syrie, sur les hauteurs du Golan occupé. Photo d'archives AFP/MENAHEM KAHANA.

Les autorités israéliennes ont libéré vendredi deux prisonniers, dont l'un condamné pour espionnage au profit de la Syrie voisine, dans le cadre d'un échange complexe facilité par la Russie.

Sidqi al-Maqt, un habitant druze de la localité de Majdal Shams, sur la partie du Golan syrien annexée par Israël, avait été condamné en 2015 à 11 ans de prison pour espionnage, trahison, contact avec un agent étranger et transfert d'informations au profit de la Syrie de Bachar el-Assad.

L'homme, aujourd'hui âgé d'une cinquantaine d'années, avait déjà été incarcéré pendant de nombreuses années en Israël pour espionnage au profit d'une puissance étrangère.

Les autorités ont aussi annoncé dans la nuit la libération anticipée d'Amal Abou Saleh, un autre habitant de Majdal Shams, dans le plateau du Golan annexé par Israël, qui devait être écroué jusqu'en 2023 pour le meurtre d'un Syrien ayant traversé la frontière israélienne.

Les deux hommes ont été accueillis en héros vendredi après-midi dans les rues de Majdal Shams, qu'ils ont arpentées à cheval, fendant une foule qui tendait vers le ciel des drapeaux syriens et des bannières coiffées de la photo du président Assad, selon un photographe de l'AFP sur place.

Ces libérations sont un "geste de bonne volonté" après le rapatriement en Israël l'an dernier des restes de Zachary Baumel, un soldat israélien porté disparu depuis 1982, au cours de la guerre du Liban, ont précisé les services du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.


"Sans conditions"

Zachary Baumel avait été porté disparu après la bataille de Sultan Yacoub, qui avait mis aux prises les armées israélienne et syrienne dans la région libanaise de la Bekaa (est). Il faisait partie de la mémoire collective d'Israël, pays où le retour des prisonniers ou des soldats morts au combat est considéré comme un impératif moral.

Le rapatriement des restes de ce combattant israélien avait été facilité par la Russie, qui bénéficie de relations privilégiés avec les autorités de Syrie, pays avec lequel Israël n'a pas de relations diplomatiques et accusé d'autoriser la présence sur son sol de forces hostiles à l'Etat hébreu.

Les autorités israéliennes avaient promis la libération de deux prisonniers syriens après le rapatriement des restes du soldat Baumel.

Selon la presse israélienne, la libération de Sidqi al-Maqt et d'Amal Abou Saleh a été retardée car les deux hommes ont préféré retourner dans la ville de Majdal Shams, sur la partie occupée et annexée par Israël du plateau syrien du Golan, plutôt que de se rendre en territoire tenu par les autorités syriennes.

Cité par l'agence de presse étatique syrienne, Sana, M. Maqt a déclaré que sa libération était "sans conditions" et représentait "une victoire de la volonté des Syriens sur celle de l'occupant".

Sidqi al-Maqt avait été relâché par Israël en août 2012 après avoir passé 27 ans en détention, avant d'être de nouveau interpellé en février 2015 pour avoir, selon les autorités syriennes, "documenté la coopération" entre Israël et "les terroristes du Front al-Nosra", en référence à un groupe jihadiste alors affilié à el-Qaëda et actif en Syrie.

Quelque 23.000 Druzes vivent encore sur la partie du plateau du Golan conquise à la Syrie par Israël en 1967, et plus tard annexée, une mesure non reconnue par la communauté internationale hormis récemment les Etats-Unis. La grande partie de la population druze du Golan se considère toujours syrienne.

Les autorités israéliennes ont libéré vendredi deux prisonniers, dont l'un condamné pour espionnage au profit de la Syrie voisine, dans le cadre d'un échange complexe facilité par la Russie.Sidqi al-Maqt, un habitant druze de la localité de Majdal Shams, sur la partie du Golan syrien annexée par Israël, avait été condamné en 2015 à 11 ans de prison pour espionnage, trahison,...