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Dernières Infos - Liban

"Nous faisons tout pour faciliter la formation du gouvernement", affirme le Hezbollah à Bkerké

Ibrahim Amine Sayyed (g), chef du bureau politique du Hezbollah, s'entretenant avec le patriarche maronite Béchara Raï à Bkerké. Photo d'archives Émile Eid

Le chef du bureau politique du Hezbollah, Ibrahim Amine Sayyed, a affirmé jeudi depuis le siège patriarcal maronite à Bkerké que le parti chiite faisait tout pour faciliter la formation du gouvernement que doit présider Hassane Diab, désigné il y a plus de deux mois à ce poste, alors que le pays connaît une révolte populaire sans précédent depuis le 17 octobre 2019.

A l'issue d'un entretien avec le patriarche maronite, Béchara Raï, Ibrahim Amine Sayyed a "insisté sur la nécessité d'accélérer la formation du gouvernement", affirmant que "toutes les formations doivent faire des concessions afin de hâter cette formation".

"Les événements dans la région constituent une raison de plus pour obtenir la formation du cabinet ", a-t-il estimé, en référence aux tensions entre l'Iran et les États-Unis, après la frappe américaine qui a tué le général iranien Kassem Soleimani en Irak il y a quelques jours, et qui a provoqué une riposte iranienne hier.

"Toutes les composantes au Liban, à commencer par le Premier ministre désigné Hassane Diab, tiennent à former un gouvernement le plus tôt possible, et tout le monde fournit des efforts à ce niveau", a ajouté le responsable chiite.

"Nous tentons avec les autres formations d'obtenir la mise sur pied de ce cabinet dans des délais plus brefs que d'habitude (...) car les circonstances actuelles ne permettent pas de perdre du temps", a-t-il estimé. "Les circonstances actuelles sont toujours propices à la formation d'une équipe qui fasse consensus", a souligné Ibrahim Amine Sayyed. "Nous faisons tout pour faciliter la formation du gouvernement, et les informations selon lesquelles des noms proposés ont été interchangés pour des considérations politiques sont infondées. Notre position est la même. Cette position consiste à œuvrer avec toutes les parties à la formation d'un cabinet dans les plus brefs délais".

Depuis plus de deux mois, les manifestants libanais appellent à la chute de tous les responsables, accusés de corruption et d'incompétence, alors que le pays traverse une grave crise économique et de liquidités. Sous la pression de la rue, le gouvernement de Saad Hariri avait démissionné le 29 octobre. Le 19 décembre, à l'issue de consultations parlementaires, le président Aoun a désigné l'ex-ministre de l’Éducation Hassane Diab, appuyé par les partis du 8 Mars, au poste de Premier ministre. Les manifestants rejettent toutefois la nomination de M. Diab qu'ils estiment issu de la même classe politique corrompue dont ils réclament le départ.

Hier, le président du Parlement Nabih Berry a plaidé en faveur d'un cabinet "rassembleur", faisant dire à certains observateurs que le processus de formation du gouvernement est retourné à la case départ.

Le chef du bureau politique du Hezbollah, Ibrahim Amine Sayyed, a affirmé jeudi depuis le siège patriarcal maronite à Bkerké que le parti chiite faisait tout pour faciliter la formation du gouvernement que doit présider Hassane Diab, désigné il y a plus de deux mois à ce poste, alors que le pays connaît une révolte populaire sans précédent depuis le 17 octobre 2019.A l'issue d'un...