L'Irak a dit mercredi avoir été informé par l'Iran qu'il allait mener des raids sur son sol, affirmant que, simultanément, les Américains appelaient pour signaler qu'ils étaient attaqués alors que Téhéran tirait 22 missiles sur des bases irakiennes utilisées par l'armée américaine.
"Mercredi après minuit, nous avons reçu un message verbal officiel de la République islamique d'Iran indiquant que la riposte à l'assassinat du martyr Kassem Soleimani commençait ou allait commencer sous peu et que les frappes se limiteraient aux zones où l'armée américaine est présente en Irak sans plus de détails sur les localisations", indique le bureau du Premier ministre démissionnaire Adel Abdel Mahdi.
"Au même moment, les Américains nous appelaient alors que les missiles s'abattaient sur les sections américaines des bases d'Aïn al-Assad dans la province d'Anbar (ouest) et de Harir à Erbil (nord)", poursuit le communiqué.
Il y a cinq jours, un drone américain avait tué sur ordre du président américain Donald Trump, le général iranien Kassem Soleimani près de l'aéroport de Bagdad, ainsi qu'Abou Mehdi al-Mouhandis, numéro deux des paramilitaires pro-Iran qui font partie des forces régulières.
"Nous avons immédiatement prévenu le commandement militaire irakien pour prendre les mesures nécessaires", ajoute le texte, alors que l'armée irakienne a annoncé, sept heures après l'attaque qu'il n'y avait pas de victimes dans ses rangs. Et M. Abdel Mahdi "a communiqué avec des (personnalités) dans le pays et à l'étranger pour réitérer le refus d'une guerre ouverte".
Onze heures après que les missiles iraniens se sont abattus sur son sol, l'Irak affirme "refuser toute violation de sa souveraineté et agression contre son sol".
L'Iran n'est toutefois jamais évoqué dans ce contexte, alors que les accusations contre les Etats-Unis avaient plu après le raid contre Soleimani et Mouhandis.
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