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Liban - CPL

Bassil exprime sa « crainte » de l’échec d’un gouvernement de technocrates

« Personne n’a facilité la formation du gouvernement autant que moi », a affirmé le chef du CPL.

Le chef du Courant patriotique libre (CPL) Gebran Bassil a affirmé hier qu’il n’était pas responsable du blocage de la formation du gouvernement, indiquant « craindre » l’échec d’un cabinet entièrement composé de technocrates.

« Notre seul critère pour la formation du gouvernement est sa capacité à nous sortir de la situation dans laquelle nous nous trouvons actuellement », a-t-il déclaré lors d’un entretien sur la chaîne de télévision locale al-Jadeed, le premier qu’il donne depuis le début de la révolte populaire.

Concernant le processus de la formation, il a souligné qu’il ne fait, « comme d’autres, que donner (son) avis », la formation du cabinet incombant « au président de la République, en accord avec le Premier ministre désigné », Hassane Diab. Il a dans ce cadre affirmé qu’il n’y a « pas d’obstacle concernant la nomination du ministre des Affaires étrangères », le portefeuille dont il avait la charge depuis 2014. Selon des sources bien informées, M. Diab insistait sur la candidature de l’ancien ministre des Finances, Damien Kattar, pour ce poste, ce qu’a refusé M. Bassil. « Personne n’a facilité la formation du gouvernement autant que moi », a ajouté Gebran Bassil.

Pas de tiers de blocage

« Nous sommes ouverts à tous les choix possibles », a-t-il indiqué. Et d’affirmer : « Je n’accepte pas d’être ciblé parce que je donne mon avis alors que tout le monde le fait. » Le ministre sortant des Affaires étrangères a encore regretté que la ministre sortante de l’Énergie Nada Boustani ne soit pas reconduite à son poste « parce qu’il est refusé de nommer d’anciens ministres ou des gens politisés », assurant que « c’est une perte pour le Liban ». « Nous pouvons soutenir le futur cabinet ou pas, y participer directement ou indirectement, lui donner notre confiance ou nous en abstenir, et nous sommes prêts à ne pas participer du tout au futur gouvernement », a-t-il déclaré, soulignant que la question du « tiers de blocage n’est pas posée sur la table ».

Le chef du CPL a encore affirmé « craindre que le gouvernement de Hassane Diab échoue parce qu’il n’y aura que des ministres qui n’ont pas d’expérience de l’administration ». « Il s’agit d’une prise de responsabilité importante », a-t-il ajouté.

Réagissant en outre au fait qu’il a été violemment ciblé par les contestataires au début du mouvement de révolte, M. Bassil a affirmé : « Je sais ce que j’ai fait et j’en assume la responsabilité. Ce que j’ai fait, c’est que je n’ai pas participé à des opérations de corruption. » Selon lui, une solution « essentielle » pour réformer le pays réside dans l’indépendance de la justice. « Il faut que les juges ne soient plus nommés par les dirigeants politiques et que la justice devienne efficace et rapide afin de pouvoir demander des comptes » aux responsables, a-t-il souligné.

Il a par ailleurs longuement accusé ses détracteurs politiques de s’être constamment opposés aux projets présentés par son parti dans différents domaines, comme aux plans de réforme du secteur de l’électricité. Réagissant à ces accusations, le député du Parti socialiste progressiste (du leader druze Walid Joumblatt), Hady Aboul-Hosn, a rétorqué sur son compte Twitter en soulignant que les plans présentés par le CPL « enfreignaient les lois et constituaient un gaspillage des finances publiques ».

Durant l’interview, un groupe de contestataires a manifesté devant les locaux d’al-Jadeed, scandant des slogans hostiles au chef du CPL.

Le chef du Courant patriotique libre (CPL) Gebran Bassil a affirmé hier qu’il n’était pas responsable du blocage de la formation du gouvernement, indiquant « craindre » l’échec d’un cabinet entièrement composé de technocrates. « Notre seul critère pour la formation du gouvernement est sa capacité à nous sortir de la situation dans laquelle nous nous...

commentaires (2)

L,ECHEC DE TOUT GOUVERNEMENT MANIPULE ET OU LES MINISTRES MEME TECHNOCRATES SONT NOMMES ET IMPOSES PAR LES PARTIS POLITIQUES ET LES MILICES PLUS CPL EST CERTAIN. LA RUE N,EN VEUT PAS.

LA LIBRE EXPRESSION

10 h 04, le 08 janvier 2020

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Commentaires (2)

  • L,ECHEC DE TOUT GOUVERNEMENT MANIPULE ET OU LES MINISTRES MEME TECHNOCRATES SONT NOMMES ET IMPOSES PAR LES PARTIS POLITIQUES ET LES MILICES PLUS CPL EST CERTAIN. LA RUE N,EN VEUT PAS.

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 04, le 08 janvier 2020

  • "Personne n’a facilité la formation du gouvernement autant que moi". Donner son avis tory et à travers quand personne ne le lui demande, opposer un veto à la nomination de telle ou telle personnalité... Voilà san doute la meilleure façon de "faciliter la formation du gouvernement"! Il est probable que les propos du ministre des AE et, accessoirement, gendre du chef de l'Etat, auront provoqué un immense éclat de rire dans tout le pays! "Nous sommes prêts à ne pas participer du tout au futur gouvernement", ajoute-t-il dans sa grande mansuétude, comme si quelqu'un aurait eu la stupidité de le lui proposer!

    Yves Prevost

    08 h 26, le 08 janvier 2020

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