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Soudan : deux journaux et chaînes de télévision interdits pour liens avec Bachir

Le président soudanais Omar el-Bachir donne un discours pour le 63e anniversaire de l'indépendance de son pays, le 31 décembre 2018. Photo d'archives AFP

Les autorités soudanaises ont interdit mardi à deux journaux de publier et à deux chaînes de télévision d'émettre affirmant qu'ils recevaient des fonds du gouvernement du président déchu Omar el-Bachir.

La décision a été prise par un comité créé par les autorités de transition, au pouvoir depuis la destitution par l'armée en avril de M. Bachir sous la pression d'une contestation populaire inédite. Le comité est chargé de démanteler les institutions liées au président déchu, qui a régné pendant 30 ans, et son Parti du Congrès national (NCP), dont la dissolution avait été annoncée fin novembre.

Dans ce contexte, les autorités ont interdit mardi les deux quotidiens Al-Soudani et Al-Ray Al-Am ainsi que les chaînes Ashrooq et Tayba tout comme les sociétés propriétaires, selon Taha Othmane, membre du comité. Cela "interdit les deux chaînes de télévision d'émettre et les deux journaux de publier", a indiqué Mohamed al-Fekki, membre du Conseil souverain au pouvoir. "Ces institutions étaient financées par l'Etat et nous voulons rendre l'argent au peuple soudanais", a-t-il dit, assurant que les employés ne seraient pas affectés par la décision.

Mardi soir, les deux chaînes visées avaient cessé d'émettre.

Le rédacteur-en-chef du journal Al-Soudani, Diaa al-Din Belal, a nié que le quotidien eut reçu des fonds d'un parti quelconque ou d'une autorité gouvernementale. "Nous opérons en tant que société privée et nous n'avons pas reçu de fonds d'un parti ou d'une autorité gouvernementale quelconque", a-t-il dit à l'AFP.

M. Bachir, détenu depuis avril à Khartoum, a été condamné le 14 décembre à une peine de deux ans en institution pénitentiaire pour "corruption".

Les autorités soudanaises ont interdit mardi à deux journaux de publier et à deux chaînes de télévision d'émettre affirmant qu'ils recevaient des fonds du gouvernement du président déchu Omar el-Bachir. La décision a été prise par un comité créé par les autorités de transition, au pouvoir depuis la destitution par l'armée en avril de M. Bachir sous la pression d'une contestation...