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Crise en Libye : le président algérien reçoit le chef de la diplomatie turque


Le ministre algérien des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum (d.), recevant son homologue turc, Mevlut Cavusoglu, à Alger, le 7 janvier 2020. AFP PHOTO / TURKISH FOREIGN MINISTRY

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a reçu mardi à Alger le chef de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu, dont le pays a décidé de déployer des troupes en Libye, a annoncé l'agence officielle APS.

Selon un communiqué de la présidence algérienne, la rencontre s'est concentrée sur "la situation en Libye à la lumière de l'escalade de la violence résultant des interventions étrangères, qui compliquent la recherche d'une solution politique". "Les deux parties sont convenues d'éviter toute action concrète qui brouille d'avantage le climat et de déployer tous les efforts pour un cessez-le-feu", a ajouté la présidence.

Le ministre turc des Affaires étrangères est arrivé lundi à Alger pour une visite officielle portant essentiellement sur la Libye, pays voisin de l'Algérie, a rappelé l'APS. Lors de cette visite, Alger et Ankara devaient discuter des "moyens à mettre en oeuvre pour éviter (...) une aggravation de la situation pour le peuple libyen, mais aussi pour les pays du voisinage et tout l'espace méditerranéen et africain et même au-delà", selon l'APS.

Avant d'être reçu par M. Tebboune, M. Cavusoglu a eu des entretiens avec le chef de la diplomatie algérienne Sabri Boukadoum.

Le président algérien avait reçu la veille le chef du gouvernement d'union nationale libyen (GNA), Fayez al-Sarraj, qui a effectué une visite de quelques heures à Alger pour discuter de "l'aggravation" de la crise en Libye. A l'issue de ces entretiens avec M. Sarraj, la présidence algérienne avait appelé "la communauté internationale, en particulier le Conseil de sécurité des Nations Unies, à assumer ses responsabilités pour imposer un cessez-le-feu immédiat et mettre fin à l'escalade militaire" en Libye.

Les visites des deux responsables libyen et turc surviennent quelques jours après le vote en urgence du Parlement turc d'une motion permettant au président turc Recep Tayyip Erdogan d'envoyer des militaires en Libye.

Plongée dans le chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est aujourd'hui déchirée entre deux autorités : le GNA, reconnu par l'ONU et basé à Tripoli et un pouvoir incarné par le maréchal Khalifa Haftar dans l'Est.

Lundi, Alger a réaffirmé son "refus absolu de toute ingérence étrangère en Libye" et exhorté "toutes les composantes et parties libyennes (...) à un retour rapide au processus du dialogue national inclusif".

De son côté, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a condamné mardi "l'ingérence" de la Turquie dans le conflit en Libye, à l'issue d'une réunion à Bruxelles avec les ministres des Affaires étrangères de la France, l'Allemagne, l'Italie et le Royaume-Uni. Ces derniers se sont réunis en urgence pour évoquer la situation en Libye où le maréchal Haftar poursuit son offensive ciblant Tripoli.

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a reçu mardi à Alger le chef de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu, dont le pays a décidé de déployer des troupes en Libye, a annoncé l'agence officielle APS.
Selon un communiqué de la présidence algérienne, la rencontre s'est concentrée sur "la situation en Libye à la lumière de l'escalade de la violence résultant des interventions...