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Qui est le groupe Kata’ib Hezbollah ?

Fondée en 2003 peu avant l’invasion américaine dans le pays, la milice dépend directement de la République islamique et est idéologiquement très proche du Hezbollah libanais qui, selon le département d’État américain, lui a fourni armes et formations.


Des combattants du groupe armé Kata'ib Hezbollah, soutenu par l'Iran, lors d'un défilé militaire à Bagdad le 31 mai 2019. AHMAD AL-RUBAYE / AFP

Les États-Unis ont mené une série de raids aériens dimanche en Syrie et en Irak contre le groupe paramilitaire « Kata’ib Hezbollah » (KH), qui ont fait, selon un dernier bilan, 25 morts. Le groupe est aussi connu sous le nom de Hezbollah irakien. « En réponse aux attaques répétées du Kata’ib Hezbollah contre des bases irakiennes qui abritent les forces de la coalition Operation Inherent Resolve (OIR, coalition internationale contre l’EI en Syrie et en Irak), les forces américaines ont mené des frappes défensives de précision... qui dégraderont la capacité de KH à mener de futures attaques contre les forces de la coalition OIR », a déclaré dimanche le principal porte-parole du Pentagone Hoffman dans un communiqué.

Fondée en 2003 peu avant l’invasion américaine dans le pays, la milice Kata’ib Hezbollah est issue de l’organisation Badr (milice créée dans les années 80 lors de la guerre opposant l’Iran-Irak) et dépend directement, comme sa sœur aînée, de la République islamique.

À l’instar de son frère libanais, le Kata’ib Hezbollah (KH) se revendique de l’idéologie du « velayat el-Faqih » et répond, selon les analystes, aux demandes du guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei. Bien que datant de 2003, il s’est surtout fait connaître à partir de 2007, lorsqu’il a commencé à attaquer des membres de la coalition militaire dirigée par les États-Unis lors de l’invasion de l’Irak. Il est idéologiquement très proche du Hezbollah libanais qui, selon le département d’État américain, lui a fourni armes et formation. Il semble, cela dit, avoir moins de marge de manœuvre que le Hezbollah libanais par rapport à son parrain iranien. KH a pour objectif de « déjouer le projet américain dans la région, vaincre les occupants et les expulser d’Irak brisés et humiliés (…), mener le jihad contre l’occupation jusqu’à ce que le dernier Américain soit expulsé d’Irak », peut-lire sur le site du Counter-Terrorism Project, qui site le site web du groupe.


« Le plus puissant »

Parmi la variété de milices chiites opérant en Irak, KH est considérée comme l’une des plus « discrètes ». Peu de renseignements concernant sa structure ont été rendus publics, sauf en ce qui concerne son leader. Il s’agit d’Abou Mahdi al-Mouhandis (« l’ingénieur »), de son vrai nom Jamal Jafaar al-Ibrahim, 65 ans, militaire irako-iranien et ancien conseiller de la « Force al-Qods » (Unité d’élite des gardiens de la révolution), actuellement dirigée par le général Qassem Soleimani. Le chef du Hezbollah irakien ne cache pas son allégeance directe envers Qassem Soleimani, se présentant lui-même comme « son soldat ». Abou Mahdi al-Mouhandis est désigné comme terroriste puis sanctionné par les États-Unis en 2009.

Les Brigades du Hezbollah, armées, entraînées et financées par l’Iran (surtout par les gardiens de la révolution et la force al-Qods) opèrent pour partie au sein du Hachd el-Chaabi (Unités populaires de mobilisation) – coalition de groupes paramilitaires en Irak intégrée au sein des forces irakiennes de sécurité dans la lutte contre l’État islamique. Une autre partie de KH agit indépendamment, notamment en Syrie, où elles servent de supplétifs aux forces du régime de Bachar el-Assad, et ont notamment participé aux reprises d’Alep en 2015 et de Deir ez-Zor en 2018. Elles ont par ailleurs combattu contre l’EI en Irak, intervenant par exemple activement lors de la bataille de Mossoul en 2016.

La milice serait aujourd’hui composée « de 7 500 combattants en Irak et 2 500 en Syrie », selon un rapport du Combatting Terrorsim Center datant d’août 2019, écrit par Michael Knights, spécialiste des conflits militaires en Irak. L’expert présente le groupe comme le plus puissant et le plus radical des milices pro-iraniennes en Irak. Selon les analystes, les membres de KH opèrent essentiellement dans l’est de l’Irak (à la frontière avec la Syrie), près de la région d’al-Qaïm, mais aussi dans le sud de Bagdad. Deux pays reconnaissent KH comme une organisation terroriste : les États-Unis et les Émirats arabes unis.


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commentaires (4)

Alors voilà une nouveauté le Katà'ib et le Hezbollah sont des frères c'est Daesh chiite et vous voulez que le Hezbollah rend ses armes a l'armée Libanaise ne me faites pas rire

Eleni Caridopoulou

00 h 52, le 31 décembre 2019

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Commentaires (4)

  • Alors voilà une nouveauté le Katà'ib et le Hezbollah sont des frères c'est Daesh chiite et vous voulez que le Hezbollah rend ses armes a l'armée Libanaise ne me faites pas rire

    Eleni Caridopoulou

    00 h 52, le 31 décembre 2019

  • C,EST LE SOSIE SI CE N,EST L,EXTENSION DU HEZB DE CHEZ NOUS...

    LA LIBRE EXPRESSION

    21 h 13, le 30 décembre 2019

  • Sans rentrer dans les détails de la guerre idéologique, que se livrent usa et Iran NPR, pour ne pas avoir à expliquer aux limitées intellectuelles ce que peut être une résistance farouche à des imposteurs étrangers sur des territoires qui couvrent la planète, on pourra juste dire qu'il faudra éviter d'inverser les mauvais rôles et les bons rôles dans notre région. L'amérique fourre son nez dans plus d'endroits que l'Iran, l'amérique n'est pas chez elle au M.O et qu'une bonne raclée à ces prédateurs universels sera toujours la bienvenue. Il est évident que pour cela il faudra avoir la force militaire pour le faire, quant à la légalité du combat que mène l'Iran il est indiscutable. En toute logique si on admet la politique du plus fort, pourquoi alors l'interdire à l'Iran fort au M.O ?

    FRIK-A-FRAK

    20 h 32, le 30 décembre 2019

  • Là ou l'Iran a placé ses pions, c'est la destruction le feu et la mort. Ils veulent choisir les PM de tous les pays où ils ont leurs milices pour faire de la région un terrain de guerre afin de régler leurs problèmes sur le sol des pays arabes. Pourquoi ne pas déclarer une guerre franche et directe aux États-Unis depuis l'Iran? Parce que C'est beaucoup plus sûr de la faire ailleurs puisque leur régime ne tient qu'à un fil et que la moindre étincelle annoncerait la fin de leur régime dictatorial. Ou alors occupant leurs citoyens à combattre l'ennemi américain ils gagneront encore quelques années de répression ne prônant le patriotisme.

    Sissi zayyat

    18 h 53, le 30 décembre 2019

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