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Iran : la famille d'un manifestant tué lors des troubles arrêtée

Des manifestants iraniens rassemblés autour d'une voiture incendiée, lors de manifestations contre la hausse des prix du pétrole, à Téhéran, le 16 novembre 2019. Photo d'archives AFP

Les autorités iraniennes ont arrêté la famille d'un jeune homme tué lors des manifestations de mi-novembre déclenchées par une hausse du prix de l'essence, a rapporté mardi l'agence de presse Mehr.

La famille de Pouya Bakhtiari qui a été "tué de façon suspecte lors des récentes émeutes", avait été invitée à rencontrer les autorités, a indiqué Mehr, citant une source informée. Il s'est avéré que les membres de la famille "menaient un projet contre-révolutionnaire", dit l'agence, qui est proche des conservateurs modérés en Iran. Par conséquent, ils "ont été arrêtés sur un ordre judiciaire afin de protéger l'ordre et la sécurité", a dit Mehr sans préciser le nombre de membres de la famille concernés.

Un mouvement de contestation avait éclaté le 15 novembre dès l'annonce d'une forte hausse du prix de l'essence, en pleine crise économique, et avait touché une centaine de villes. Les autorités ont dit avoir ramené l'ordre en quelques jours. Ceci au prix d'une "horrible tuerie", selon Amnesty International, pour qui plus de 300 personnes auraient été tuées dans la répression. Téhéran n'a à ce jour confirmé que cinq décès : quatre membres des forces de l'ordre tués par des "émeutiers" et un civil.

Bakhtiari, 27 ans, aurait été tué dans la ville de Karaj, à l'ouest de Téhéran. Son compte Instagram, qui serait désormais géré par son père, a annoncé qu'une cérémonie marquant le 40e jour de sa mort aurait lieu au cimetière de la ville jeudi. Il était encore actif mardi avec plus de 18.000 followers.

Un responsable iranien de la sécurité a rejeté lundi des informations de médias étrangers selon lesquelles le chiffre de morts lors du mouvement de contestation s'élevait à 1.500.

Cité par l'agence de presse Tasnim, Alireza Zarifian Yeganeh, responsable de l'information et de la communication au sein du Conseil suprême de sécurité nationale, a de son côté décrit les informations de la presse étrangère sur ces troubles comme "une série d'affirmations ridicules".

Les troubles de mi-novembre ont vu des postes de police attaqués, des magasins pillés et des banques et des stations-service incendiées alors que les autorités imposaient une coupure d'internet d'une semaine. Des vidéos qui ont fait surface depuis prétendent montrer des scènes de la répression qui a suivi, y compris des images des forces de sécurité tirant sur des manifestants non armés ou les frappant à coups de matraque.

Les Etats-Unis, la France et l'Allemagne ont condamné l'Iran pour l'effusion de sang.

Dans un reportage publié le 2 décembre, la télévision d'Etat a déclaré que les forces de sécurité "n'avaient pas d'autre choix que de recourir à des confrontations en vue de sauver les gens des mains des émeutiers". "Un certain nombre d'émeutiers ont été tués", a-t-elle ajouté.

Les autorités iraniennes ont arrêté la famille d'un jeune homme tué lors des manifestations de mi-novembre déclenchées par une hausse du prix de l'essence, a rapporté mardi l'agence de presse Mehr.
La famille de Pouya Bakhtiari qui a été "tué de façon suspecte lors des récentes émeutes", avait été invitée à rencontrer les autorités, a indiqué Mehr, citant une source informée....