Les écoles seront de nouveau fermées à Téhéran en raison de la pollution

Les écoles de la province de Téhéran vont fermer à partir de samedi pour deux jours en raison d'un taux élevé de pollution atmosphérique, ont annoncé les autorités iraniennes, qui ont déjà pris des mesures similaires la semaine dernière.

La décision de fermer les écoles a été annoncée vendredi par le vice-gouverneur de la province de Téhéran, Mohammad Taghizadeh, selon la télévision d'Etat. Les écoles avaient déjà été fermées dimanche et lundi derniers pour les mêmes raisons.
"Au regard du niveau de pollution atmosphérique, il est demandé aux citoyens de restreindre tout déplacement superflu dans la ville et d'utiliser les transports publics", a dit M. Taghizadeh.

Vendredi, la concentration en particules fines (PM2,5) atteignait 109 microgrammes par mètre cube en moyenne sur 24 heures, selon le site web gouvernemental air.tehran.ir. Ce niveau est plus de quatre fois supérieur au taux maximum de 25 µg/m3 en moyenne sur 24 heures recommandé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Or, la concentration en particules fines devrait se situer entre 150 et 200 µg/m3 samedi, premier jour de la semaine en Iran, et dimanche, selon l'agence Irna.

Un système de circulation "pair-impair" basé sur le numéro d'immatriculation des véhicules va être instauré, les poids lourds vont être totalement interdits de circuler et les activités de construction et d'exploitation minière stoppées, selon la télévision d'Etat.

La situation pourrait perdurer pendant le reste de la semaine si les sources de pollution ne sont pas contrôlées, indique Irna.

Tous les ans entre novembre et février, la pollution atmosphérique atteint des pics à Téhéran - agglomération de quelque 8,5 millions d'habitants située entre 1.400 et 1.800 mètres - en raison du phénomène dit d'"inversion thermique" : l'air froid en altitude empêche l'air chaud et pollué de se dégager. Les principales cause de la pollution sont les véhicules lourd, les motocycles, les raffineries et les centrales thermiques, selon un rapport publié en 2018 par la Banque mondiale.

Selon des chiffres officiels publiés dans la presse iranienne, la pollution de l'air provoque chaque année 30.000 décès en Iran.