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Économie - Commerce

La zone franche de l’AIB fixe le cours du dollar à 1 750 livres

Le communiqué de l’opérateur PAC affiché à l’AIB. Photo DR

La société qui gère les boutiques hors taxe (Duty Free) de l’aéroport de Beyrouth a annoncé hier dans un communiqué qu’elle appliquait désormais un taux de change de 1 750 livres pour un dollar, alors que le taux officiel fixé par la Banque du Liban (BDL) depuis 1997 s’élève à 1 507,5. Ce taux reste toutefois plus bas que celui pratiqué par les changeurs, qui oscillait hier entre 2 050 et 2 100 livres.

Cette fluctuation dans les bureaux de change, qui a commencé à se manifester au début de l’été, est liée aux restrictions mises en place par la Banque du Liban et les établissements bancaires sur la circulation du billet vert dans le pays et les transferts à l’étranger, sur fond de crise économique et sociale. Cette situation a poussé de nombreuses entreprises et particuliers à acheter des dollars sur le marché secondaire, ce qui a contribué à faire grimper son cours. Les banques qui fournissent encore des quantités limitées de dollars pratiquent en revanche un taux de 1 515/1 518 livres, avalisé par la BDL. De plus en plus d’entreprises ont en outre commencé à aligner les prix des marchandises qu’ils importent (parfois même celles produites localement) sur le cours du dollar revu à la hausse, soit directement, soit en indiquant à leurs clients le taux de change qu’ils prenaient en compte. Contactée à ce sujet en novembre, la Direction de la protection du consommateur (DPC, rattachée au ministère de l’Économie et du Commerce) avait indiqué que sa compétence se limitait à contrôler les prix des biens et des services commercialisés sur le territoire et qu’elle ne pouvait pas obliger un commerçant à pratiquer le taux officiel de la parité livre / dollar pour fixer ses prix ni celui de contraindre les bureaux de change à ne pas gonfler leurs cours. La DPC peut en revanche verbaliser les commerçants qui haussent leurs prix de façon injustifiée et / ou excessive.

Les termes du contrat

Pour un juriste contacté par L’Orient-Le Jour, il est difficile de juger de la légalité de la mesure prise par Phoenicia Aer Rianta Company (PAC), l’opérateur qui gère les boutiques hors taxe de l’AIB. « Ces dernières peuvent en principe s’affranchir de l’obligation d’afficher leurs prix en livres libanaises, vu qu’ils sont établis dans une zone franche ; mais il n’y a pas de règle précise concernant leur obligation de pratiquer le taux officiel livre / dollar, contrairement aux entreprises opérant sur le reste du territoire libanais, qui doivent compter le billet vert au prix fixé par la BDL pour calculer la TVA », affirme-t-il. « Enfin, si le taux pratiqué par PAC n’est pas excessif car inférieur à celui du marché secondaire, il faut voir si les termes du contrat qui le lie au ministère des Travaux publics et des Transports, ainsi que le cahier des charges publié en amont de l’appel d’offres qui a confié ce marché, l’autorisent ou non à prendre cette liberté », résume encore le juriste.

PAC gère les boutiques hors taxe de l’aéroport depuis 2002 et son contrat a été renouvelé en 2017.


La société qui gère les boutiques hors taxe (Duty Free) de l’aéroport de Beyrouth a annoncé hier dans un communiqué qu’elle appliquait désormais un taux de change de 1 750 livres pour un dollar, alors que le taux officiel fixé par la Banque du Liban (BDL) depuis 1997 s’élève à 1 507,5. Ce taux reste toutefois plus bas que celui pratiqué par les changeurs, qui oscillait...

commentaires (2)

Une Direction de la protection du consommateur (DPC) impuissante, donc inutile, rattachée au ministère de l’Économie et du Commerce... A quel prix ? Démissionnez et rendez l'argent !

Georges Lebon

00 h 23, le 24 décembre 2019

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Commentaires (2)

  • Une Direction de la protection du consommateur (DPC) impuissante, donc inutile, rattachée au ministère de l’Économie et du Commerce... A quel prix ? Démissionnez et rendez l'argent !

    Georges Lebon

    00 h 23, le 24 décembre 2019

  • Une concession accordée sans règle à la Phoenicia Aer Rianta Company (PAC)... à quel prix ?

    Georges Lebon

    00 h 18, le 24 décembre 2019

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