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France: un ex employé du parti de Macron en garde à vue dans une enquête pour corruption

Photo AFP / Geoffroy VAN DER HASSELT

Un ancien employé du parti présidentiel d'Emmanuel Macron a été placé en garde à vue mardi dans le cadre d'une enquête pour "corruption" ouverte sur un contrat de sécurité signé entre sa société et un sulfureux oligarque russe, a-t-on appris de sources concordantes.

Vincent Crase est un proche d'Alexandre Benalla, l'ancien collaborateur du président français à l'origine d'un scandale tentaculaire déclenché en 2018, lorsque le journal Le Monde avait révélé sa participation à des violences commises en marge d'une manifestation à Paris.

M. Crase, ancien membre de l'équipe de campagne d'Emmanuel Macron, est interrogé à Rouen (ouest) par les enquêteurs de la brigade de répression de la délinquance économique dans le cadre d'une enquête du Parquet national financier sur les activités d'Iskander Makhmoudov, a précisé l'une de ces sources. Selon le média en ligne français Mediapart, ce contrat aurait été "négocié" par Alexandre Benalla, "du temps où il était à l'Elysée".

Iskander Makhmoudov, un milliardaire à la tête d'un empire industriel en Russie, est présenté par la justice espagnole comme faisant partie d'une puissante organisation criminelle.

Lors d'une interview accordée au quotidien régional Paris Normandie en avril 2019, Vincent Crase, ancien officier réserviste de la gendarmerie, avait écarté toute irrégularité dans le contrat passé entre son ex-société de sécurité, baptisée Mars, et M. Makhmoudov. C'était "un contrat tout à fait clair, signé par avocats, et non un faux contrat comme j'ai pu le lire parfois", avait-il raconté.

M. Crase avait par ailleurs assuré n'avoir "jamais rencontré" l'oligarque russe, précisant qu'Alexandre Benalla ne l'avait pas vu non plus". Joint mardi par l'AFP, l'avocat de Vincent Crase, Me Christian Saint-Palais, n'a pas souhaité s'exprimer.

Mediapart avait révélé l'existence de ce contrat voilà un an, en affirmant que M. Makhmoudov avait rémunéré Vincent Crase 294.000 euros en juin 2018. Le contrat, qui "prévoyait la protection des biens immobiliers en France de l'homme d'affaires, et de sa famille à Monaco" selon Mediapart, avait été sous-traité à la société Velours, ancien employeur de M. Benalla.

Un ancien employé du parti présidentiel d'Emmanuel Macron a été placé en garde à vue mardi dans le cadre d'une enquête pour "corruption" ouverte sur un contrat de sécurité signé entre sa société et un sulfureux oligarque russe, a-t-on appris de sources concordantes. Vincent Crase est un proche d'Alexandre Benalla, l'ancien collaborateur du président français à l'origine d'un ...