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Washington veut élargir le dialogue avec l'Iran sur les prisonniers US, mais renforce ses sanctions



Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo lors d'une conférence de presse le 11 décembre 2019, à Washington. Alex Wong/Getty Images/AFP

Les Etats-Unis "espèrent" pouvoir élargir le dialogue avec l'Iran sur les prisonniers américains détenus par Téhéran, mais ont annoncé mercredi de nouvelles sanctions pour montrer qu'ils ne relâchent pas leur "pression maximale".

Un échange de prisonniers entre les deux pays ennemis a eu lieu durant le week-end sous la houlette de la Suisse, avec la libération d'un Américain emprisonné en Iran pendant plus de trois ans, Xiyue Wang, et d'un Iranien détenu aux Etats-Unis depuis 2018, Massoud Soleimani. Les autorités iraniennes se sont depuis dites prêtes à d'autres échanges.

"J'espère que cet échange puisse mener à une discussion plus large sur les affaires consulaires", a dit mercredi le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo. "Nous avons encore des Américains détenus en Iran, il y en a assurément beaucoup trop." "Nous tentons de développer ce qui s'est passé, d'élargir cela, pour que ce soit une opportunité pour poursuivre cet effort", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse à Washington.

Le secrétaire d'Etat a expliqué voir "quelques signes" que l'échange du week-end puisse "être annonciateur de bonnes nouvelles", mais a aussi voulu rester prudent pour "ne pas donner de faux espoirs".

"Nous tenterons d'exploiter la moindre petite ouverture pour ramener ces gens à la maison", a-t-il assuré. Mais l'administration de Donald Trump, qui a fait de l'Iran son principal ennemi au Moyen-Orient, a imposé depuis 2018 des sanctions draconiennes contre les autorités iraniennes et continue d'afficher sa fermeté. "Tant que leur comportement néfaste se poursuit, notre campagne de pression maximale aussi", a prévenu Mike Pompeo.

Il a annoncé de nouvelles sanctions financières ciblées contre un réseau iranien de transport maritime dirigé par l'homme d'affaires Abdolhossein Khedri, accusé d'acheminer clandestinement des armes aux rebelles houthis du Yémen.

Washington a aussi renforcé ses sanctions déjà en vigueur contre la compagnie aérienne Mahan Air. "Le régime iranien utilise son aviation et son industrie de transport maritime pour approvisionner ses alliés terroristes régionaux en armes, contribuant directement aux crises humanitaires dévastatrices en Syrie et au Yémen", a dénoncé le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin dans un communiqué.

Ces sanctions gèlent les éventuels avoirs aux Etats-Unis des personnes et entreprises visées, et les empêchent de conclure des transactions avec des ressortissants américains, leur barrant de facto l'accès au système financier américain.

Les Etats-Unis "espèrent" pouvoir élargir le dialogue avec l'Iran sur les prisonniers américains détenus par Téhéran, mais ont annoncé mercredi de nouvelles sanctions pour montrer qu'ils ne relâchent pas leur "pression maximale".Un échange de prisonniers entre les deux pays ennemis a eu lieu durant le week-end sous la houlette de la Suisse, avec la libération d'un Américain emprisonné...