Rechercher
Rechercher

Liban - Sit-in

Les lauréats du concours notarial réclament leur nomination aux postes vacants

Le gel des recrutements semble lié à des considérations communautaires, le nombre des chrétiens étant un peu plus élevé que celui des musulmans.

Sit-in de lauréats du concours notarial, devant la Maison du Centre. Photo ANI

Dans le contexte revendicatif ambiant, les lauréats du concours d’admission aux fonctions de notaire se sont rassemblés hier devant la Maison du Centre pour exhorter le chef du gouvernement sortant, Saad Hariri, à signer le décret de leur nomination.

« Donnez-nous l’avenir qu’on nous vole pour des raisons de confessionnalisme », a scandé un représentant des lauréats, prônant le critère de compétence. « D’innombrables candidats avaient présenté le concours auquel ont réussi seuls ceux qui sont compétents », a-t-il fait observer.

Joseph Béchara, président du conseil des notaires libanais, affirme à L’Orient-Le Jour que « cinquante-six postes vacants attendent d’être pourvus ». À l’issue du concours, il semble que le nombre de lauréats chrétiens soit légèrement plus élevé que celui des musulmans. Il serait de 30, tandis que les lauréats musulmans seraient 26, selon les informations recueillies par L’OLJ. « Alors que les résultats du concours ont été publiés il y a près d’un an, c’est-à-dire 5 mois après le déroulement des épreuves (été 2018), le Premier ministre n’a toujours pas signé le décret de nomination que lui a envoyé le ministre de la Justice », indique M. Béchara. Ce décret doit être également cosigné par le président de la République, Michel Aoun.

Le président du conseil des notaires met en cause « les considérations communautaires et régionales », jugeant qu’elles enfreignent « les règles notariales qui imposent pour réussir les seuls critères de compétence et adoptent le classement par notes qui accorde aux plus performants des postes dans des régions de leur choix ».

L’équilibre communautaire semble donc toujours régir la pratique au sein de l’administration. On rappelle à ce titre le problème des lauréats du concours de la fonction publique, qui, en grande majorité de confession musulmane, n’ont toujours pas été intégrés dans les rangs des fonctionnaires, alors qu’ils avaient réussi le concours d’entrée il y a près de deux ans et demi. Lorsqu’en juillet dernier le chef de l’État avait d’abord refusé de signer la loi de finances à cause d’un article qui préserve les droits de ces lauréats, des responsables du courant du Futur ont affirmé que Saad Hariri avait pourtant signé le décret de nomination des notaires sur base de la compétence. Et ce, avaient-ils dit, bien que les lauréats chrétiens soient plus nombreux que les lauréats musulmans.

Interrogé à ce sujet, M. Béchara a assuré que le Premier ministre avait renvoyé au ministre de la Justice le décret sans y apposer sa signature.

Dans le contexte revendicatif ambiant, les lauréats du concours d’admission aux fonctions de notaire se sont rassemblés hier devant la Maison du Centre pour exhorter le chef du gouvernement sortant, Saad Hariri, à signer le décret de leur nomination. « Donnez-nous l’avenir qu’on nous vole pour des raisons de confessionnalisme », a scandé un représentant des...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut