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Liban - Mouvement de contestation

Washington « préoccupé par le rôle du Hezbollah », selon un responsable US

Le parti de Dieu, « rejoint dans une certaine mesure par la Russie, a tenté d’accuser les États-Unis de provoquer les protestations. Ces efforts ont échoué », affirme Joey Hood, le principal secrétaire adjoint du Bureau du Proche-Orient au sein du département d’État.

Des partisans du Hezbollah brandissant un drapeau du parti chiite, devant des militaires libanais, le 25 novembre 2019 sur la voie express du Ring, à Beyrouth. Mohammad Azakir/Reuters

Un haut responsable américain a affirmé mercredi devant le Sénat US que Washington « reste préoccupé par le rôle du Hezbollah » dans les manifestations organisées au Liban depuis le 17 octobre, date du début de la révolte populaire inédite contre le pouvoir politique, affirmant que les efforts du parti chiite pour pointer les États-Unis du doigt ont échoué.

« Au Liban, le soutien de l’Iran au groupe terroriste Hezbollah a permis à ce groupe d’exercer une influence interne et de faire passer ses propres intérêts avant ceux de la nation, au détriment du peuple libanais », a affirmé Joey Hood, le principal secrétaire adjoint du Bureau du Proche-Orient au sein du département d’État américain, lors d’une audition, mercredi, devant la commission des Affaires étrangères au sein du Sénat.

« Les États-Unis sont toujours préoccupés par le rôle que jouent le Hezbollah et son bénéficiaire, l’Iran. Lors de ces manifestations, le Hezbollah, rejoint dans une certaine mesure par la Russie, a tenté d’accuser les États-Unis de provoquer les protestations. Ces efforts ont échoué. Les manifestants au Liban savent qu’ils ne sont pas des marionnettes sous influence étrangère », a poursuivi le responsable US. « Comme nous l’avons dit le 18 novembre, les manifestations populaires auxquelles nous avons assisté durant les dernières semaines au Liban montrent clairement que ce sont les Libanais qui réclament ensemble des comptes à leurs dirigeants. Tout argument contraire à cela est honnêtement insultant envers la persévérance de ce peuple et sa détermination à aller vers un meilleur avenir », a conclu Joey Hood.

Le 22 novembre, le secrétaire général adjoint du Hezbollah, Naïm Kassem, avait accusé les États-Unis de s’ingérer dans la formation du nouveau cabinet. Le chef du parti chiite, Hassan Nasrallah, a pour sa part accusé à plusieurs reprises certains manifestants d’être à la solde de puissances étrangères, en allusion notamment aux États-Unis. Le Hezbollah estime ainsi que des « ambassades » ont tenté de récupérer le mouvement de contestation et de renverser le pouvoir.

« Vous sauver une nouvelle fois »

En outre, Joey Hood a abordé la question de l’aide internationale au Liban, revenant sur la Conférence CEDRE, qui s’est tenue le 6 avril 2018 à Paris et à l’issue de laquelle une aide de 11 milliards de dollars a été promise au pays du Cèdre s’il mettait en place de sérieuses réformes économiques.

Selon ses propos rapportés par l’agence Reuters, Joey Hood a affirmé qu’ « aucun pays occidental ne va surgir en disant “Nous allons vous sauver une nouvelle fois, même si vous n’avez pas reçu le message que vous envoie votre peuple et que vous ne vous êtes pas engagés à mener des réformes” ».

Une source européenne avait affirmé hier à Reuters que la France a invité le Groupe international de soutien au Liban à se réunir à Paris le 11 décembre. Cette réunion visera à « mobiliser tous les soutiens nécessaires pour aider le Liban à se sortir de la grave crise économique » qu’il traverse. Selon des responsables libanais, également cités par Reuters, des représentants de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis sont attendus à cette réunion à Paris.

Lundi, les agences de presse AP et AFP avaient rapporté que l’administration du président Donald Trump avait discrètement débloqué une aide militaire de 105 millions de dollars à l’armée libanaise, gelée sans explication depuis l’été dernier.

Un haut responsable américain a affirmé mercredi devant le Sénat US que Washington « reste préoccupé par le rôle du Hezbollah » dans les manifestations organisées au Liban depuis le 17 octobre, date du début de la révolte populaire inédite contre le pouvoir politique, affirmant que les efforts du parti chiite pour pointer les États-Unis du doigt ont échoué.« Au...

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