Les acteurs du secteur du carburant ont démenti hier l’imminence d’une crise de l’essence, trois jours après la fin d’une grève de 48 heures des stations-service, qui avait semé la panique au Liban, sur fond de crise du dollar.
« Des informations sur une crise imminente de l’essence circulent sur les réseaux sociaux, causant de la confusion dans les stations-service. Je tiens à préciser qu’il n’y a pas du tout de crise de l’essence ou du mazout, malgré notre opposition aux tarifications fixées par le ministère de l’Énergie », a déclaré le président du syndicat des propriétaires de stations-service, Samy Brax, dans un communiqué. Le président du syndicat des distributeurs de carburant, Fady Abou Chakra, a également dénoncé des « rumeurs » lancées par certains gérants de stations-service et distributeurs annonçant une éventuelle grève dans le secteur des carburants.
Si la valeur de la livre libanaise est fixée au dollar depuis 1997, son prix fluctue dans les bureaux de change depuis que la BDL a décidé de limiter sa circulation pour des raisons liées à la précarité de la situation financière du pays et que les banques ont mis en place un contrôle informel des capitaux. Ces restrictions ont provoqué un surcoût pour l’ensemble des acteurs de la filière de distribution de carburant dans le pays, des importateurs aux stations-service, en passant par les intermédiaires qui ont réclamé une solution aux dirigeants du pays. La Banque du Liban a récemment mis en place un mécanisme pour permettre à certains secteurs stratégiques (carburant, farine, médicament, matériel médical) d’échanger leurs livres contre des dollars au taux officiel (1 507,5 livres depuis 1997, 1 515/1 517 livres pour les transactions bancaires). Mais son dispositif est très critiqué par les filières censées en bénéficier.
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