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Dernières Infos - Liban

TVA, BDL, EDL : nouveaux sit-in ciblés vendredi matin

Des manifestants tenant un sit-in, le 29 novembre 2019, devant la direction de la TVA à Beyrouth. Photo ANI

Des groupes de manifestants anti-pouvoir ont tenu vendredi matin plusieurs sit-in devant des administrations publiques à travers le pays, dans le cadre de la 44e journée de la révolte populaire inédite contre la classe politique libanaise accusée de corruption et d'incompétence.

Quelques dizaines de protestataires ont ainsi bloqué pendant quelques heures, tôt le matin, l'entrée au bâtiment de la direction de la TVA, située sur la Corniche du fleuve, à proximité du palais de Justice de Beyrouth. "Révolution!", scandaient plusieurs d'entre eux qui voulaient empêcher les fonctionnaires de regagner leurs bureaux. Ces derniers ont toutefois réussi à y pénétrer depuis une entrée située à l'arrière du bâtiment. Peu après 9h, quelques bousculades ont éclaté et les forces anti-émeutes ont été déployées sur place. La veille, un sit-in similaire s'était également tenu devant cette administration.

En outre, à Zahlé, dans la Békaa, un groupe de manifestants ont tenu un sit-in devant la branche de la Banque du Liban, pour exprimer leur mécontentement face à la chute du cours de la livre libanaise, qui avaient atteint hier le pic de 2.300 livres pour un dollar. Une autre manifestation s'est tenue devant le siège de la BDL à Nabatiyé, au Liban-Sud. Plusieurs rassemblements avaient été organisés jeudi devant les sièges de la BDL à travers le territoire, notamment le siège central à Beyrouth.

A Mazboud, dans l'Iqlim al-Kharroub, des protestataires se sont rassemblés devant le siège d’Électricité du Liban, forçant les employés à évacuer leurs bureaux.

Dénonçant la corruption et l'incompétence de la classe politique, mais aussi une détérioration continue des conditions de vie, des centaines de milliers de libanais battent le pavé dans tout le pays depuis le 17 octobre. Les manifestants veulent des mesures rapides pour redresser l'économie, mais refusent que les plus démunis en payent le prix, dans un pays où un tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté, selon la Banque mondiale.

La contestation a poussé le Premier ministre Saad Hariri à annoncer la démission de son cabinet, le 29 octobre. Le président de la République, Michel Aoun, n'a toujours pas fixé la date des consultations parlementaires contraignantes pour désigner un nouveau Premier ministre. Il affirme vouloir préparer le terrain à cette désignation, en effectuant des contacts politiques avec les différentes formations.

Des groupes de manifestants anti-pouvoir ont tenu vendredi matin plusieurs sit-in devant des administrations publiques à travers le pays, dans le cadre de la 44e journée de la révolte populaire inédite contre la classe politique libanaise accusée de corruption et d'incompétence. Quelques dizaines de protestataires ont ainsi bloqué pendant quelques heures, tôt le matin, l'entrée au...