Kaboul: un étranger tué dans une attaque contre un véhicule de l'ONU

Un étranger a été tué et un autre blessé avec quatre Afghans dans une attaque à la grenade contre un véhicule de l'ONU à Kaboul dimanche, selon le ministère afghan de l'Intérieur et la Mission d'assistance des Nations unies pour l'Afghanistan.

"Vers 18H20 (13H50 GMT) une explosion a touché un véhicule de l'ONU" dans le secteur Est de la capitale, a dit le porte-parole du ministère Nasrat Rahimi, avant de préciser qu'il s'agissait d'une attaque à la grenade.

Dans un communiqué, la mission de l'ONU (Minua) a "confirmé la mort ce soir d'un collègue ainsi que les blessures de deux autres, quand un véhicule portant le sigle UN a été attaqué".

Selon la Minua l'employé tué était un "collègue international" et les blessés étaient un Afghan et un étranger.

M. Rahimi avait fait état de deux employés afghans de l'ONU blessés.

La Minua n'a pas précisé la nationalité de ses employés étrangers tué et blessé. Elle a appelé "les autorités afghanes à enquêter rapidement sur cette attaque et à traduire ses auteurs en justice".

L'attaque n'a pas été revendiquée dans l'immédiat.

Le dernier attentat meurtrier dans Kaboul remonte au 13 novembre avec une attaque à la voiture piégée qui a fait 12 tués, dont trois enfants, et 20 blessés, dont quatre étrangers d'une entreprise de sécurité privée.

Malgré cela, la capitale a connu un calme relatif depuis le 17 septembre, lorsqu'un attentat suicide avait fait 22 morts.

Les Nations unies sont très rarement la cible d'attentats. Leurs véhicules, circulant à Kaboul comme à travers le pays, sont toujours blindés et aisément reconnaissables, avec leur couleur blanche et un gros sigle UN de couleur bleue.

En 2011, sept employés étrangers de l'ONU avaient été tués dans une attaque d'un bureau des Nations Unies à Mazar-i-Sharif (Nord).

L'attaque intervient alors que la population attend toujours les résultats préliminaires du premier tour de l'élection présidentielle du 28 septembre.

Par ailleurs les discussions entre les Etats-Unis et les talibans sur un retrait progressif des troupes américaines sont au point mort depuis leur suspension à la mi-septembre après un attentat ayant tué un soldat américain. Le projet d'accord prévoyait notamment une "réduction de la violence".