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28 ans de réclusion pour le premier attentat jihadiste en prison en France

Photo AFP / Benoit PEYRUCQ

Le détenu jihadiste Bilal Taghi a été condamné vendredi à 28 ans de réclusion criminelle, pour avoir tenté d'assassiner deux surveillants dans une prison de la région parisienne en 2016, un acte considéré comme le premier attentat jihadiste en détention.

L'accusation avait requis la perpétuité assortie d'une période de sûreté de 22 ans, appelant à sanctionner l'"engagement irrémédiable dans une idéologie radicale" d'un homme qui "n'a cessé de mentir". Cet attentat avait eu lieu au coeur-même d'une "unité dédiée" à la déradicalisation où l'accusé purgeait une peine de cinq ans après un départ avorté en Syrie. Il avait traumatisé l'administration pénitentiaire et conduit à modifier la gestion des détenus radicalisés en prison en France.
Le Franco-Marocain, 27 ans, avait immédiatement reconnu avoir voulu tuer un représentant de l'État français au nom de Daech (acronyme arabe du groupe Etat islamique, EI), et dit qu'il recommencerait s'il en avait "l'occasion". Il assure aujourd'hui cependant avoir renoncé à l'idéologie mortifère de l'EI. Ses derniers mots ont été dans la matinée pour ses victimes, à qui il a demandé "pardon". 

La veille, en larmes, il avait salué le "cours d'humanité" adressé par l'une de ses victimes, comme "une claque dans la gueule". "Je pense que tout n'est pas perdu", lui avait lancé le surveillant Philippe X., le ramenant "au sens qu'il voulait donner à sa vie", pour ses enfants.
Après l'énoncé du verdict, Bilan Taghi s'est affaissé sur son banc dans un souffle de soulagement. Le surveillant Philippe X. s'est avancé vers le box et lui a dit quelques mots, avant de serrer la main, souriant, aux avocats de la défense. Les parties ont dix jours pour faire appel, si elles le souhaitent.

Le détenu jihadiste Bilal Taghi a été condamné vendredi à 28 ans de réclusion criminelle, pour avoir tenté d'assassiner deux surveillants dans une prison de la région parisienne en 2016, un acte considéré comme le premier attentat jihadiste en détention.L'accusation avait requis la perpétuité assortie d'une période de sûreté de 22 ans, appelant à sanctionner l'"engagement...