Des protestataires ont bloqué mardi soir l'autoroute Hadi Nasrallah, dans la banlieue sud de Beyrouth, fief traditionnel du Hezbollah, pour réclamer une amnistie générale, alors qu'un texte de loi controversé sur ce sujet devait être examiné dans la journée. La séance du Parlement a finalement été reportée sine die sous la pression de la rue.
La loi d’amnistie devrait notamment servir à annuler les mandats d’arrêt dont font l’objet plus de 42 000 repris de justice, des chiites en grande majorité, amnistier des détenus sunnites qui avaient combattu l'armée libanaise au Liban-Nord, ainsi que d'autres prisonniers liés à des affaires de drogue. Les crimes concernés pour ce dernier cas incluent "la consommation de drogue, la facilitation de sa consommation, son obtention, ou encore sa distribution". Toujours dans ce domaine, la loi prévoit d'amnistier "la culture de plantes illicites", en référence notamment à celle du cannabis, largement répandue dans la vallée de la Békaa.
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