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Dernières Infos - Liban

Malak Alaywe Herz, "l'icône de la révolution" : Si adoptée, la loi sur l'amnistie pourrait provoquer une véritable guerre

Malak Alaywe Herz, l’icône de la révolution. Photo Rita Kabalan

Malak Alaywe Herz, devenue le symbole des manifestations contre le pouvoir, qui secouent le Liban depuis le 17 octobre, en donnant un coup de pied dans l'entrejambe d'un garde ministériel armé, a dénoncé mardi la volonté du Parlement d'adopter une loi controversée sur l'amnistie générale, estimant qu'une telle loi risquait de provoquer une véritable guerre.

"L'essentiel c'est que la situation ne dérape pas en émeutes. Notre objectif est d'empêcher la séance parlementaire, car si les députés adoptent la loi sur l'amnistie générale, cela pourrait provoquer la colère du peuple, et même une véritable guerre. Nous ne voulons pas de cette loi", a déclaré la jeune femme à notre journaliste sur place Anne-Marie el-Hage.

Des appels à bloquer les accès au Parlement avaient été lancés dès lundi afin d'empêcher les députés de s'y retrouver à 11h, pour examiner la loi sur l’amnistie générale et une série de lois censées lutter contre la corruption. Les protestataires ainsi que des juristes, accusent ces textes d’être entourés de "flou" et truffés de "pièges".

A l'origine, un vote de cette loi était prévu mardi dernier, mais sous la pression de la rue, le président du Parlement avait décidé de reporter à aujourd'hui la séance qui doit se dérouler à huis clos.

Pour le mouvement de contestation, les lois que la Chambre est appelée à voter aujourd’hui ne reflètent ni ses aspirations ni les priorités de l’heure qui doivent être l’assainissement de l’appareil judiciaire.

Plusieurs formations politiques ont annoncé qu'elles boycottaient cette séance mais cela n'a pas calmé la rue.

Le Liban connaît depuis le 17 octobre un soulèvement populaire sans précédent, des centaines de milliers de libanais manifestant contre une classe dirigeante accusée d'incompétence et de corruption. Sous la pression de la rue, le Premier ministre Saad Hariri a démissionné le 29 octobre mais les consultations parlementaires indispensables pour former un nouveau gouvernement n'ont toujours pas été lancées. Le pays souffre d'un déficit public chronique (11% du PIB en 2018) et croule sous une dette de 86 milliards de dollars (148% du PIB). La contestation est entrée dans son deuxième mois et aucune sortie de crise n'est en vue.


Malak Alaywe Herz, devenue le symbole des manifestations contre le pouvoir, qui secouent le Liban depuis le 17 octobre, en donnant un coup de pied dans l'entrejambe d'un garde ministériel armé, a dénoncé mardi la volonté du Parlement d'adopter une loi controversée sur l'amnistie générale, estimant qu'une telle loi risquait de provoquer une véritable guerre."L'essentiel c'est que la...