Le commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun, a effectué hier une tournée auprès des unités déployées à Beyrouth, saluant leur action pour la préservation de la sécurité et mettant en garde contre les rumeurs « visant à semer la discorde entre l’armée et la population ».
La tournée du général Aoun est intervenue au lendemain de rumeurs persistantes sur le fait qu’il aurait été écarté de son poste à la tête de la troupe et mis en résidence surveillée à Yarzé, parce qu’il aurait refusé d’obéir aux ordres de Baabda d’ouvrir par la force les routes bloquées par les manifestants dans plusieurs régions du pays.
Le commandant de l’armée s’est rendu auprès des unités postées dans les casernes de Sarba, Roumieh, Ras-Beyrouth, Baabda et Fayyadiyé. S’exprimant devant les militaires, il a salué « leur professionnalisme, leur sagesse, leur discipline et leur courage dans la gestion des circonstances exceptionnelles que traverse le pays, ce qui a eu pour effet de barrer la voie aux pêcheurs en eau trouble ».
Soulignant que « l’armée se comporte suivant ce qu’elle juge approprié », le général Aoun a insisté sur le fait « qu’elle est aujourd’hui responsable de la sécurité des Libanais toutes appartenances confondues et que le blocage des routes est interdit, tout comme la liberté de circulation est sacrée, conformément aux conventions internationales ».
Il a expliqué les circonstances dans lesquelles des arrestations avaient été effectuées lors du blocage de routes et souligné que l’enquête se poursuit dans l’affaire du meurtre de Ala’ Abou Fakhr, mardi dernier à Khaldé, aux mains d’un élément des forces régulières.
commentaires (1)
En ce qui concerne le meurtre de "Ala’ Abou Fakh", l'enquête ne devrait pas durer une éternité, elle est on ne peut plus simple. l'assassinat a été commis devant des milliers de témoins. Il est même probable que certains ont enregistré la scène. On devrait pouvoir démarrer un procès rapidement.
Yves Prevost
07 h 25, le 18 novembre 2019