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Contestation au Liban : le flou entoure les rencontre entre l’émissaire français et des représentants de la société civile

Le directeur du département Afrique du Nord et Moyen-Orient au Quai d’Orsay, Christophe Farnaud. Photo tirée du site du ministère français des Affaires étrangères

L’émissaire du président français Emmanuel Macron Christophe Farnaud, attendu aujourd’hui à Beyrouth pour une visite de trois jours, rencontrera, outre les responsables politiques, des représentants de la société civile, a indiqué à L'Orient-Le Jour une source diplomatique française même si plusieurs collectifs ont indiqué avoir décliné l'invitation française.

M. Farnaud, directeur du département Afrique du Nord et Moyen-Orient au Quai d’Orsay, entamera ses rencontres dès son arrivée aujourd’hui, a-t-on précisé de même source. Il doit notamment s’entretenir avec le président de la République Michel Aoun, le Premier ministre démissionnaire Saad Hariri et le président du Parlement Nabih Berry.

L’émissaire français, dont l’arrivée intervient alors que le pays s’enfonce dans la crise, près d’un mois après le début d'un mouvement de contestation et deux semaines après la démission du Premier ministre Saad Hariri, s’entretiendra avec "les chefs des principaux partis politiques", à l’exception du Hezbollah dont il rencontrera un représentant, selon la même source. Il se réunira également avec le commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun, le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé, ainsi que des représentants des secteurs économiques.

Concernant ses rencontres avec les représentants de la société civile, la source diplomatique n’a pas donné de précisions. La seule organisation de la société civile à avoir été invitée par les autorités françaises à la conférence de Paris en avril 2018 était le groupe Kulluna Irada, qui milite pour une réforme politique.

Le quotidien Al-Akhbar a publié mardi un article intitulé "La France choisit les représentants de la contestation populaire et ses candidats au gouvernement". Elle affirme dans cet article que plusieurs ONG et collectifs civils ont été invités par Paris à se réunir avec l'émissaire du président Macron.

Réagissant à ces informations, l'ONG L'Agenda légal a confirmé avoir été conviée à une réunion avec M. Farnaud, mais a affirmé avoir décliné l'invitation. "Nous avons en effet reçu une invitation de la part de l'ambassade de France mais nous avons décliné cette invitation", souligne l'ONG sur Twitter. "Notre combat, depuis la fondation de L'Agenda légal, est la défense des causes de la société sans aucune prétention à représenter la contestation ou d'accéder à des postes au pouvoir. Nous refusons toute forme d'hégémonie, qu'elle soit interne ou externe", a ajouté Nizar Saghieh, qui dirige l'ONG.

De même pour Beirut Madinati qui a confirmé avoir reçu une invitation de la part de l'ambassade de France et avoir décliné cette invitation, expliquant croire "en la souveraineté absolue de l'Etat libanais" et "n'avoir pass besoin d'aide ou d'ingérence étrangère".

Lundi, l'ambassadeur de France au Liban, Bruno Foucher, a affirmé que "la France espère vivement qu’un nouveau gouvernement verra le jour dans les meilleurs délais afin de prendre des mesures fortes", ajoutant que "le Liban écrit aujourd’hui une nouvelle page de son histoire".

L’émissaire du président français Emmanuel Macron Christophe Farnaud, attendu aujourd’hui à Beyrouth pour une visite de trois jours, rencontrera, outre les responsables politiques, des représentants de la société civile, a indiqué à L'Orient-Le Jour une source diplomatique française même si plusieurs collectifs ont indiqué avoir décliné l'invitation française.M. Farnaud,...