Les agents ayant violenté un manifestant devant l'ABL vont "répondre de leurs actes", affirment les FSI

Après la diffusion d'une vidéo et de photos montrant des agents des Forces de sécurité intérieure traitant un manifestant avec violence, après l'intrusion de plusieurs contestataires au siège de l'Association des banques du Liban, les FSI ont affirmé que les agents ayant fait usage d'une violence "injustifiée" devront répondre de leurs actes. 

Commentant la diffusion sur les réseaux sociaux d'extraits de vidéo montrant des agents des FSI "frappant" un des manifestants qui s'était introduit au siège de l'ABL, l'organe sécuritaire précise dans un communiqué que ce manifestant, S.Gh., né en 1991, s'était opposé à l'arrestation des contestataires. "Il a insulté les forces de l'ordre, qui essayaient de le calmer de façon pacifique", indiquent les FSI dans un communiqué. Elles précisent que le jeune homme a ensuite frappé violemment un agent au visage, l'obligeant à prendre un arrêt de travail de deux jours en raison de ces coups. Cela "a provoqué une réaction violente injustifiée de la part de certains agents, qui ont fait usage d'une violence excessive, en violation flagrante des instructions" qui leur avaient été données, ajoute le communiqué. "Ce comportement fera l'objet d'une enquête et les agents impliqués vont répondre de leurs actes", annoncent les FSI. 

Dans la matinée, quatre protestataires étaient brièvement entrés dans le bâtiment du siège de l'ABL, dans le quartier de Gemmayzé, à Beyrouth. Ces manifestants, qui réclament la fin de la dollarisation de l'économie libanaise et le recouvrement de l'argent volé, ont réussi à pénétrer dans le bâtiment et à sceller la porte d'entrée. Ces protestataires ont été sortis du bâtiment par des policiers anti-émeutes qui les ont arrêtés. Trois des quatre manifestants ont été relâchés par les autorités en début d'après-midi. Un mandat d'arrêt a été émis contre un cinquième manifestant, qui s'était approché de trop près d'un véhicule militaire au moment de l'arrestation des quatre autres jeunes qui s'étaient introduits au siège de l'ABL

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