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Irak : aucun acteur étranger ne doit "imposer son opinion" aux manifestants, selon Sistani

Le grand ayatollah Ali Sistani. Photo d'archives AFP

 Le grand ayatollah Ali Sistani, plus haute autorité religieuse chiite d'Irak, a prévenu vendredi qu'aucune "partie régionale ou internationale" ne pouvait "imposer son opinion" aux manifestants dans un pays où Iran et Etats-Unis veulent étendre leur influence.

L'Irak est secoué depuis le 1er octobre par une contestation inédite qui réclame "la chute du régime", marquée par des violences et la mort de plus de 250 personnes. Les autorités ont jusqu'ici proposé des réformes sociales et des élections anticipées, aussitôt dénoncées comme insuffisantes par les manifestants.

"Aucune personne, aucun groupe, aucune partie régionale ou internationale ne peut confisquer la volonté des Irakiens et leur imposer son opinion", affirme le sermon du grand ayatollah Sistani, lu vendredi à Kerbala par un de ses représentants, Ahmed al-Safi.

Mercredi, le guide suprême iranien l'ayatollah Ali Khamenei avait appelé "ceux qui se sentent concernés" à "répondre à l'insécurité" en Irak.

Peu après, le chef des paramilitaires pro-Iran du Hachd al-Chaabi au Parlement irakien, Hadi al-Ameri, était revenu sur sa proposition de "travailler avec" le populiste chiite Moqtada Sadr dans le but de remplacer le Premier ministre Adel Abdel Mahdi.

Et jeudi soir, le Hachd a défilé à Bagdad dans un concert de klaxons, faisant redouter aux manifestants antigouvernementaux le début d'un mouvement qui s'opposerait au leur.

Depuis le début de la contestation, différentes factions armées se sont livrées à des démonstrations de force, notamment les brigades de la Paix de Moqtada Sadr, que les manifestants accusent de chercher à récupérer leur mouvement spontané.

Vendredi, le grand ayatollah a appelé "les autorités compétentes à ne pas pousser des forces combattantes quels que soient leurs noms face aux manifestants pacifiques" pour ne pas "faire glisser le pays dans le gouffre des tueries internes".

 Le grand ayatollah Ali Sistani, plus haute autorité religieuse chiite d'Irak, a prévenu vendredi qu'aucune "partie régionale ou internationale" ne pouvait "imposer son opinion" aux manifestants dans un pays où Iran et Etats-Unis veulent étendre leur influence.
L'Irak est secoué depuis le 1er octobre par une contestation inédite qui réclame "la chute du régime", marquée par des...