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Dernières Infos - Liban

Aoun pour un gouvernement formé de ministres choisis en fonction des compétences et non de l'affiliation politique

Le président libanais Michel Aoun, lors d'un discours télévisé, le 31 octobre 2019 au palais de Baabda. Photo Dalati et Nohra

Le président libanais Michel Aoun a affirmé jeudi soir que la seule exigence requise pour le nouveau gouvernement, qui va être formé après la démission du Premier ministre Saad Hariri, est "qu’il réponde aux aspirations des Libanais et gagne leur confiance, ainsi que celle de leurs représentants au Parlement pour qu’il puisse réaliser ce que le gouvernement précédent n'a pas été en mesure de faire à savoir : rétablir la confiance du peuple en son État. Pour cela, les ministres devraient être choisis en fonction de leurs compétences et leurs expériences, et non de leur affiliation politique".

"Nous sommes au milieu d’une crise majeure, mais en sortir n’est pas impossible. Un gouvernement qui a la confiance des Libanais est une nécessité urgente c’est pourquoi, je demande à tous les parlementaires de faciliter sa naissance, et au peuple libanais de le soutenir car un travail important et des décisions difficiles l'attendent", a déclaré M. Aoun, à l'occasion de son mi-mandat, dans une allocution télévisée retransmise en direct.

Ce discours, dans lequel le président, qui a accédé au palais de Baabda le 31 octobre 2016, a fait le bilan des trois premières années de son mandat, intervient deux jours après la démission du Premier ministre Saad Hariri sous la pression inédite de la rue qui conteste le pouvoir en place depuis le 17 octobre 2019.


La décision de M. Hariri a été prise malgré l'opposition du Hezbollah, et sans coordination avec Baabda ou le Courant patriotique libre de Gebran Bassil, qui composent la majorité gouvernementale. Le lendemain, le président Aoun a chargé le Premier ministre démissionnaire d'expédier les affaires courantes, alors que les Libanais réclament, depuis quinze jours, un changement profond du régime actuel.

Le Liban est actuellement dans l'attente de l'annonce de la date qui doit être fixée par M. Aoun pour les consultations parlementaires contraignantes. Ces consultations, au cours desquelles le président doit recevoir tous les groupes parlementaires, sont prévues dans la Constitution en vue de nommer le futur Premier ministre.

La révolte populaire libanaise a été déclenchée par l'annonce surprise d'une taxe sur les appels via les messageries instantanées comme WhatsApp. Cette mesure a été vite annulée mais la colère ne s'est pas apaisée contre la classe dirigeante, jugée incompétente et corrompue dans un pays qui manque d'électricité, d'eau ou de services médicaux de base trente ans après la fin de la guerre civile (1975-1990).

Le président libanais Michel Aoun a affirmé jeudi soir que la seule exigence requise pour le nouveau gouvernement, qui va être formé après la démission du Premier ministre Saad Hariri, est "qu’il réponde aux aspirations des Libanais et gagne leur confiance, ainsi que celle de leurs représentants au Parlement pour qu’il puisse réaliser ce que le gouvernement précédent n'a pas...