Au lendemain du déblocage des principaux axes routiers du pays, les écoles et universités doivent rouvrir leurs portes aujourd’hui, après près de deux semaines de fermeture. Le ministre sortant de l’Éducation, Akram Chehayeb, a ainsi appelé hier « toutes les écoles, les universités et les instituts publics et privés à reprendre les cours » de manière intensive dès aujourd’hui et à prévoir, si nécessaire, d’assurer « des cours durant le congé de fin de semaine en cas de besoin ». Les écoles qui accueillent des déplacés (syriens) reprendront les cours lundi, a annoncé M. Chehayeb sur son compte Twitter. Les écoles catholiques ont pour leur part appelé les parents à « envoyer leurs enfants à l’école » aujourd’hui, leur rappelant qu’ils doivent « veiller à la sécurité de leur famille et promouvoir le dialogue ». Dans un communiqué, les écoles catholiques ont en outre indiqué que demain, vendredi 1er novembre, jour de la Toussaint, sera une journée de cours ordinaire, « exceptionnellement cette année, pour compenser les jours de fermeture forcée ». En soirée, alors que des tensions reprenaient sur le terrain, certaines écoles ont averti les parents que la réouverture était repoussée.
Hier dans la journée, l’Université Saint-Joseph de Beyrouth, l’Université américaine de Beyrouth (AUB), l’Université libano-américaine (LAU) et l’Université libanaise ont annoncé sur leurs sites web la reprise des cours dès aujourd’hui. Réagissant à cette annonce, le « Rassemblement des enseignants indépendants des universités libanaises » a publié un communiqué, partagé notamment par l’économiste Jad Chaaban, professeur à l’AUB, dans lequel il appelle les universités libanaises à reconsidérer leur décision et ne pas rouvrir leurs portes avant lundi prochain. Les professeurs indépendants justifient leur requête en mettant en avant « l’engagement de nombreux étudiants, professeurs et employés dans les mouvements de protestation » qui ont éclaté le 17 octobre.
commentaires (0)
Commenter