"Les responsables politiques libanais sont-ils décidés à +faire Liban+ ensemble ?" s'est interrogé le chef de la diplomatie française. "Font-ils passer l'intérêt collectif du pays devant leurs intérêts particuliers ? C'est la question qui est posée par la décision du Premier ministre Hariri de se retirer". "Le Liban a besoin d'un engagement de l'ensemble des responsables politiques à s'interroger sur eux-mêmes et à faire en sorte qu'il y ait une réponse forte à la population et la France est déterminée à les aider en ce sens", a conclu M. Le Drian.
La révolte populaire libanaise a été déclenchée le 17 octobre par l'annonce surprise d'une taxe sur les appels via la messagerie WhatsApp. Cette mesure a été vite annulée mais la colère ne s'est pas apaisée contre la classe dirigeante, jugée incompétente et corrompue dans un pays qui manque d'électricité, d'eau ou de services médicaux de base trente ans après la fin de la guerre civile (1975-1990).
Dimanche, des dizaines de milliers de Libanais ont formé une chaîne humaine le long de la côte du pays, sur 170 km du nord au sud, pour afficher leur unité et une détermination intacte à chasser la classe politique malgré les tensions qui montent.
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