Les Forces libanaises, du leader maronite Samir Geagea, ont démenti jeudi toute volonté de vouloir détourner à leur avantage le mouvement de contestation qui secoue le Liban pour la huitième journée consécutive, affirmant que leurs partisans ont "le droit de participer" aux manifestations.
Dans un communiqué publié par le bureau de presse du parti, les FL dénoncent des accusations provenant "d'une certaines partie au sein du 8 Mars", en référence au Courant patriotique libre (fondé par le chef de l’État, Michel Aoun). "Ces accusations selon lesquelles les FL veulent détourner le mouvement de ses revendications originelles sont mensongères", souligne le texte. "Les partisans des FL sont des citoyens qui souffrent, comme tous les Libanais, ils ont donc le droit de participer aux manifestations et aux mouvements actuels", ajoutent les Forces libanaises. "Au lieu d'essayer de détourner l'attention de la vérité des manifestations exceptionnelles ayant lieu au Liban et d'utiliser la force, dans certaines régions, pour faire échouer ce mouvement, les députés et certaines journalistes affiliés à ce parti (le CPL) devraient reconnaître la réalité des faits", estime le parti de Samir Geagea. Et d'inviter le parti aouniste à "associer ses efforts à ceux des gens présents dans la rue pour mettre en place les changements réclamés et constituer un nouveau gouvernement ne comprenant aucune des parties actuellement au pouvoir".
Plus tôt dans la journée, le CPL avait mis en garde les Libanais contre "les partis présents dans le pays et à l'étranger qui, par intérêt, instrumentalisent la colère légitime des gens à des fins de déstabilisation, pour alimenter le chaos et affaiblir le pouvoir".
Depuis jeudi dernier, des centaines de milliers de Libanais descendent quotidiennement dans les rues du pays pour crier leur ras-le-bol vis-à-vis de la classe dirigeante et de la crise socio-économique.
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