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Algérie: les étudiants toujours dans la rue au début du 9e mois de manifestations


Des manifestants à Alger, le 22 octobre 2019. REUTERS/Ramzi Boudina

Les étudiants ont à nouveau manifesté à Alger mardi, qui marque jour pour jour la fin du 8e mois de contestation inédite du régime, clamant leur rejet de la présidentielle convoquée le 12 décembre et réclamant la libération des détenus arrêtés en lien avec le mouvement.

Plusieurs centaines d'étudiants ont défilé pour le 35e mardi consécutif dans les rues du centre d'Alger, sans que la police, déployée en nombre, bloque le cortège ou tente de le disperser comme elle l'avait fait le 8 octobre.

"Bye, bye (Ahmed) Gaïd Salah", ont-ils scandé à l'adresse du chef d'état-major de l'armée, devenu le véritable homme fort du pays depuis la démission en avril, sous la pression de la rue, du président Abdelaziz Bouteflika, au pouvoir depuis 20 ans.

"Pas de vote cette année", ont-ils également scandé, rejetant la présidentielle que le pouvoir entend organiser le 12 décembre pour élire un successeur à M. Bouteflika. Le scrutin est rejeté par le "Hirak" (le "mouvement" de contestation) qui réclame le départ de l'ensemble du "système" au pouvoir et la mise en place d'institutions de transition.

"Ces élections vont perpétuer la survie du régime alors que nous réclamons son départ", a expliqué Hassan, un fonctionnaire à la retraite, qui s'est joint aux étudiants.

Ceux-ci ont également appelé à la libération des "détenus politiques et d'opinion", arrêtés depuis juin en lien avec le Hirak. Le Comité national de libération des détenus (CNLD), une association, en recense une centaine.

Pour Ghilas, étudiant à la faculté de droit d'Alger, pas question d'aller voter alors que ses "camarades sont en prison pour avoir manifesté ou brandi le drapeau amazigh".

Selon plusieurs posts et vidéos sur les réseaux sociaux, un groupe d'étudiants est parvenu à se rassembler devant le tribunal du centre d'Alger, où six manifestants sont jugés mardi.

Arrêtés en juin en possession de drapeaux amazighs (berbères), ils sont accusés d'"atteinte à l'intégrité du territoire national" --pour avoir brandi un drapeau amazigh--, crime passible de dix ans de prison.

Deux ans de prison ferme ont été requis mardi contre trois des accusés, selon la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme (LADDH).

Les étudiants ont à nouveau manifesté à Alger mardi, qui marque jour pour jour la fin du 8e mois de contestation inédite du régime, clamant leur rejet de la présidentielle convoquée le 12 décembre et réclamant la libération des détenus arrêtés en lien avec le mouvement.Plusieurs centaines d'étudiants ont défilé pour le 35e mardi consécutif dans les rues du centre d'Alger, sans...