Les FL accusent le CPL de vouloir "détourner l'attention du mouvement populaire"

Les Forces libanaises ont accusé mardi le Courant patriotique libre (CPL) de vouloir "détourner l'attention du mouvement populaire" et conseillé à tous les responsables de "sortir du déni dans lequel ils vivent". Ils ont aussi exhorté le gouvernement à démissionner, au sixième jour des manifestations organisés au Liban contre la classe politique. 

"Les FL conseillent à tous les responsables de sortir du déni dans lequel ils vivent et de cesser de faire échouer le mouvement populaire. La seule mesure bénéfique qui puisse éviter au pays davantage de souffrances est la démission de ce gouvernement et la formation d'un nouveau cabinet composé de personnes neutres et spécialisées", affirme un communiqué du parti. 

"Certains députés et activistes du Courant patriotique libre tentent depuis ce matin de détourner l'attention du mouvement populaire en place dans le pays depuis le 17 octobre, avec des déclarations donnant l'impression que ce sont les FL qui bloquent les routes. Les FL tiennent à préciser "que le mouvement populaire observé dans le pays depuis cinq jours, comme le décrivent tous les médias locaux, arabes et internationaux, est un mouvement spontané qui a commencé après que le gouvernement ait décidé d'imposer de nouvelles taxes et qui a grandi jusqu'à englober la moitié de la population libanaise". 

"Que les responsables du CPL s'arrêtent sur ce qu'il se passe et tirent les leçons au lieu de tenter de limiter tout ce mouvement et tout l'effort populaire libanais sans précédent à une opération de routes bloquées. Cette situation de déni est réfutée par tous les médias locaux, arabes et étrangers chaque jour depuis le début du mouvement", ajoute le communiqué. "Les partisans des "Forces libanaises" font partie du peuple et participent à ces manifestations comme tous leurs concitoyens", affirme également le parti.

Des centaines de milliers de Libanais manifestent depuis six jours consécutifs contre la classe politique et la grave crise économique qui plombe le pays. Le Premier ministre Saad Hariri avait annoncé hier une série de mesures économiques que son gouvernement a approuvées, sans toutefois réussir à convaincre la rue qui restait mobilisée mardi à travers tout le pays. Samedi, les quatre ministres des FL avaient présenté leur démission.