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Moyen Orient et Monde - États-Unis

Pas de retrait d’Afghanistan sur le modèle syrien

Les Afghans ne devraient pas percevoir le retrait soudain et quasi total des forces américaines de Syrie comme un précurseur de ce qui attend l’Afghanistan, a assuré lundi à Kaboul le chef du Pentagone Mark Esper.

Les États-Unis ont un « engagement de longue date » avec le pays où, à la tête d’une coalition internationale, ils ont chassé les talibans du pouvoir en 2001, a observé M. Esper depuis le quartier général de la mission de l’OTAN sur place, Resolute Support.

« Toutes ces choses devraient rassurer nos alliés afghans et les autres pour qu’ils n’interprètent pas mal nos actions de la semaine passée concernant la Syrie et les comparent avec l’Afghanistan », a dit le secrétaire à la Défense, arrivé dimanche à Kaboul, sa première visite depuis qu’il a été confirmé à son poste en juillet. Les États-Unis ont annoncé le retrait de 1 000 hommes du Nord-Est syrien quelques jours après le lancement d’une offensive par la Turquie contre la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG), un groupe qu’elle qualifie de « terroriste » et qui était soutenu jusqu’ici par les Américains.

Mais le chef du Pentagone a laissé entendre que les États-Unis pourraient laisser une force résiduelle en Syrie pour y sécuriser les champs de pétrole. M. Esper a réaffirmé la volonté américaine de rester en Afghanistan en affirmant que le pays est confronté à « une menace terroriste virulente qui prenait sa source avec el-Qaëda et réside aujourd’hui chez les talibans, ISI-K (le groupe État islamique Province du Khorasan, la branche afghane de l’EI) et d’autres groupes ».

À ses côtés, le commandant des forces américaines et de l’OTAN dans le pays, le général Scott Miller, a indiqué que les États-Unis avaient réduit leurs forces de 2 000 hommes sur l’année écoulée. « Sans que ce soit rendu public, et dans le cadre de l’optimisation, nous avons réduit notre force de 2 000 hommes », a-t-il dit. Ce qui laisse 13 000 soldats des États-Unis dans le pays, selon le porte-parole de la force américaine en Afghanistan, le colonel Sonny Leggett. Washington a mené pendant un an des pourparlers avec les talibans qui visaient à obtenir un retrait des forces américaines du pays en échange entre autres d’une baisse des violences et du lancement d’un dialogue interafghan. Ils ont été suspendus début septembre par le président américain Donald Trump. Sur la Syrie, Mark Esper a estimé que le retrait des forces américaines prendrait des « semaines, pas des jours », et ne toucherait pas un contingent chargé de garder les champs de pétrole. « Nous avons des troupes dans le Nord-Est basées près des champs de pétrole. Ces troupes ne sont pas concernées par la phase actuelle de retrait », a-t-il dit. Il a ajouté qu’il lui reviendrait « en temps utile » de présenter au président américain différentes options concernant cette force.

Source : AFP


Les Afghans ne devraient pas percevoir le retrait soudain et quasi total des forces américaines de Syrie comme un précurseur de ce qui attend l’Afghanistan, a assuré lundi à Kaboul le chef du Pentagone Mark Esper.Les États-Unis ont un « engagement de longue date » avec le pays où, à la tête d’une coalition internationale, ils ont chassé les talibans du pouvoir...

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