Hier soir, les manifestations pacifiques, place Riad el-Solh, dans le centre-ville de Beyrouth, se sont transformées en scènes d’émeutes et de vandalisme, peu après le discours du Premier ministre Saad Hariri. Des tentatives d’entrer dans le Grand Sérail ont été repoussées par les forces de l’ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogène. Des bousculades et échauffourées ont également été enregistrées, faisant plusieurs blessés et provoquant des cas d’évanouissement.
En fin de soirée, des manifestants ont mis le feu à plusieurs enseignes partant de la place Riad el-Solh et en ont pillé d’autres. Ils ont par ailleurs détruit les vitrines de plusieurs banques dans les rues du centre-ville. Après avoir dispersé, à coups de gaz lacrymogène, les manifestants qui lançaient des bâtons, des pierres et des pétards, les agents des FSI les ont pourchassés dans les Souks de Beyrouth, tandis que des véhicules blindés évacuaient les derniers protestataires du centre-ville, notamment sur l’avenue Béchara el-Khoury. Soixante-dix d’entre eux ont été arrêtés pour actes de vandalisme et pillages, et pour avoir allumé des feux, selon des informations des FSI. Face à cette escalade, les forces de l’ordre ont appelé tous les manifestants à se tenir à l’écart des lieux théâtres d’émeutes. Les FSI ont en outre indiqué que 52 de leurs agents avaient été blessés depuis le début des manifestations.
Peu après 23 heures, les rues de Beyrouth, évacuées, avaient retrouvé le calme, et les principaux axes routiers étaient à nouveau ouverts à la circulation.
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