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« Nous sommes là tous ensemble, tous les Libanais, toutes confessions confondues », dit un manifestant, à Furn el-Chebbak

Des manifestants à Furn el-Chebbak, vendredi matin. Photo N.A.

Vendredi matin, dans le quartier de Furn el-Chebak et d'Abraj, des manifestants étaient toujours rassemblés pour exprimer leur ras-le-bol et leur colère face à la dégradation de la situation économique.

« Les hommes politiques sont tous corrompus, il n’y en a pas un pour rattraper l’autre que ce soit Saad Hariri ou Gebran Bassil », estime pour sa part Gaëlle, étudiante, qui manifeste pour la première fois. « Si demain il y a des élections, je ne voterai pas parce que les candidats sont tous pareils », affirme-t-elle.

Kouna Mahdi, originaire de Baalback, vit à Beyrouth. Pour survenir aux besoins de sa famille, il cumule trois emplois. « Je ne suis pas ici pour la taxe WhatsApp, mais pour dénoncer la situation économique. Ca a atteint des niveaux très difficiles, j’ai des dépenses énormes et je ne peux plus vivre comme ça », confie-t-il. « Nous sommes là tous ensemble, tous les Libanais toutes confessions confondues. Nous sommes chiites, mais lui là est sunnite et il y a des chrétiens. Il s’agit d’une souffrance commune », poursuit-il.

Également originaire de Baalback, Abdallah dénonce, lui aussi, la classe politique « corrompue ». « Seule la résistance (le Hezbollah) ne l’est pas. J’ai voté pour eux lors des dernières élections. Et si le pays tient encore debout, c’est grâce à eux et grâce à leur lutte contre Israël et contre Daech ».

Des milliers de personnes sont descendues dans les rues hier pour manifester contre la taxe déguisée annoncée jeudi matin sur l’utilisation des applications de messagerie sur base du principe du VoIP (Voice over Internet Protocol), un service notamment disponible sur WhatsApp. L’annonce hier soir du ministre des Télécoms Mohammad Choucair sur l’annulation de cette taxe n’a toutefois pas fait décolérer la rue qui restait mobilisée hier. 

Vendredi matin, dans le quartier de Furn el-Chebak et d'Abraj, des manifestants étaient toujours rassemblés pour exprimer leur ras-le-bol et leur colère face à la dégradation de la situation économique. « Les hommes politiques sont tous corrompus, il n’y en a pas un pour rattraper l’autre que ce soit Saad Hariri ou Gebran Bassil », estime pour sa part Gaëlle, étudiante, qui...