Les ministres affiliés aux Forces libanaises ne participeront pas au Conseil des ministres, prévu cet après-midi à 14 heures au palais de Baabda, a indiqué la ministre d’État pour le Développement administratif May Chidiac (FL). "Nous avons demandé la mise en place de réformes avant celle de taxes, mais certains sont réticents à cela. Nous voulions voter contre le budget, non seulement au Parlement, mais au sein du gouvernement", a déclaré Mme Chidiac lors d'une intervention télévisée.
"Toutes les options sont ouvertes", a déclaré de son côté le vice-Premier ministre Ghassan Hasbani. "Nous devons faire preuve de sagesse en cette période, mais la gestion des affaires n'est plus convenable", a-t-il ajouté.
La tenue du Conseil des ministres était cependant incertaine en fin de matinée. Le Premier ministre libanais Saad Hariri pencherait pour une annulation du Conseil des ministres et pourrait décider, en lieu et place du Conseil des ministres, de s'adresser aux Libanais.
Jeudi en fin de soirée, des milliers de Libanais étaient descendus dans les rues de Beyrouth et dans d'autres grandes villes à travers le pays pour manifester contre l'imposition de nouvelles taxes et des conditions de vie de plus en plus difficiles. Les protestations se sont poursuivies malgré l'annonce du retrait d'une décision de faire payer des applications de messagerie instantanée comme Whatsapp, Skype ou Viber. Cette décision avait suscité un tollé à travers le pays depuis jeudi matin.
Les routes principales du pays sont coupées. Les écoles, universités et banques sont fermées aujourd'hui. De nombreux manifestants se sont de nouveau rassemblés vendredi matin dans le centre-ville de Beyrouth. Vers 11h, ils étaient en route vers Hamra.
Les plus commentés
Derrière l’escalade du Hezbollah, un message à Israël : cette fois-ci, l’Iran ne sera pas seul
Un déposant lance une action collective aux États-Unis contre le secteur bancaire libanais
Le tandem Berry-Bassil, une machine de guerre qui fait les affaires de Nasrallah