"Nous souhaitons que les autorités iraniennes se montrent transparentes dans ce dossier, et agissent sans délai pour mettre fin à cette situation inacceptable", a écrit mercredi dans un communiqué le ministère français des Affaires étrangères, assurant être "pleinement mobilisé" pour la libération des deux chercheurs.
Confirmant que le chercheur est "actuellement détenu par les autorités iraniennes", le ministère assure que, "comme pour Mme Fariba Adelkhah, dès que nous avons été informés de sa situation, nous nous sommes mobilisés pour obtenir sa libération".
"Nous avons eu l'occasion d'exprimer notre ferme condamnation", ajoute le ministère, qui précise que la protection consulaire a pu être exercée et que le consul de France à Téhéran a pu rendre visite au chercheur "à plusieurs reprises". "Il bénéficie de l'assistance d'un avocat", selon le communiqué.
Le Fonds d'analyse des sociétés politiques (Fasopo), auquel appartiennent les deux chercheurs de l'université parisienne Sciences Po, avait plus tôt dans la journée annoncé dans une lettre ouverte qu'il avait accepté, à la demande des autorités françaises, de garder le silence sur cette arrestation, jusqu'à ce qu'elle soit révélée mardi soir par le quotidien français Le Figaro.
"Cette discrétion semblait préférable aux autorités françaises qui s'étaient immédiatement engagées, au plus haut niveau, pour obtenir la libération de nos collègues dès que nous avions signalé leur disparition, le 25 juin, mais souhaitaient éviter toute surenchère nationaliste à Téhéran", a ajouté l'association. "Elle nous le semblait aussi au vu des expériences des collègues étrangers s'étant retrouvés dans la même situation, qui signalaient combien la mobilisation médiatique +occidentale+ avait été soit inutile soit pire, contre-productive", a poursuivi le Fasapo dans sa lettre ouverte.
L'arrestation de Mme Adelkhah, anthropologue spécialiste de l'islam chiite et directrice de recherche au Centre de recherches internationales (CERI) de Sciences Po Paris, avait été confirmée par Téhéran le 16 juillet.
Les autorités iraniennes, qui ne reconnaissent pas la double nationalité, ont dénoncé, le 4 octobre comme une "ingérence inacceptable" une demande du ministère français des Affaires étrangères sur son cas. Les motifs de sa détention n'ont pas été rendus publics à ce jour.
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