La réunion du Conseil des ministres devant être consacrée à la poursuite de l’examen du budget 2020 n’a finalement pas eu lieu hier et a été ajournée à aujourd’hui. Le gouvernement, qui planche sur le budget depuis mi-septembre, avait entamé lundi l’examen des recommandations du comité interministériel chargé d’étudier les propositions de réformes suggérées par les différents partis politiques. Une autre réunion du Conseil des ministres est également prévue demain pour examiner 36 points à l’ordre du jour, en dehors du budget 2020.
Alors que le gouvernement souhaitait respecter les délais constitutionnels en adoptant le projet de budget avant le début de la session ordinaire du Parlement, l’absence de consensus sur l’ensemble des mesures-clés laisse penser que cet objectif ne sera pas tenu. Parmi les mesures problématiques se trouvent la hausse de la TVA à 15 %, le gel des augmentations de salaires des fonctionnaires durant trois ans, la hausse des cotisations de retraite, l’unification des caisses d’allocations sociales, la suppression d’un certain nombre d’établissements publics, la privatisation d’une dizaine d’entreprises publiques, l’augmentation des taxes sur le tabac et les boissons alcoolisées. La question de la hausse des tarifs d’Électricité du Liban n’a pas non plus été tranchée par l’exécutif.
Le président du Parlement, Nabih Berry, a promis de convoquer « le comité économique d’urgence », créé le 2 septembre lors d’une réunion de chefs de plusieurs partis politiques, si le budget 2020 n’était pas finalisé cette semaine.