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L'Iran annonce l'arrestation d'un opposant "dirigé par" le renseignement français


L'opposant iranien Rouhollah Zam. Photo tirée d'un compte Twitter de soutien à M. Zam

Les gardiens de la révolution iraniens ont annoncé lundi l'arrestation par leur service de renseignement d'un opposant "contrerévolutionnaire" qui vivait en exil et était "dirigé", selon eux, "par le renseignement français".

Rouhollah Zam, aujourd'hui détenu en Iran, a été arrêté au cours d'une "opération élaborée et professionnelle", écrit l'armée idéologique de la République islamique d'Iran dans un communiqué. Les gardiens ne précisent ni le lieu ni la date de l'arrestation de M. Zam, qui aurait vécu en France ces dernières années.

M. Zam a dirigé un canal sur la plateforme de messagerie cryptée Telegram, intitulé Amadnews et accusé par Téhéran d'avoir joué un rôle actif dans la contestation de l'hiver 2017-18. Au moins 25 personnes ont été tuées dans ces troubles -qualifiés de "sédition" par les autorités- ayant touché plusieurs dizaines de villes iraniennes autour du Nouvel An 2018.

Selon le communiqué des gardiens, M. Zam est "tombé dans un piège" qui lui avait été tendu, et ce en dépit du fait qu'il était "dirigé par le renseignement français et soutenus par ceux de l'Amérique et du régime sioniste" (Israël). Les agents chargés de le traquer sont parvenus à leurs fins "à l'aide de méthodes de renseignement modernes et en recourant à des tactiques astucieuses" ajoute le texte, publié sur Sepahnews, le site officiel des Gardiens.

 

"Terminus du mensonge"
Le communiqué estime qu'il s'agit d'une "grosse opération, qui montre la défaite des services de renseignement de l'ennemi et prouve que ceux-ci sont à la traîne par rapport à la puissance du service du renseignement" des gardiens.

Ceux-ci accusent M. Zam d'avoir dirigé "une opération psychologique à grande échelle destinée à semer la discorde entre les instances du système (politique de la République islamique d'Iran), à propager l'iranophobie et le mensonge, à susciter le doute à l'égard de la religion parmi la jeune génération, préparer le terrain à des actions violentes et terroristes, et susciter des émeutes et des troubles dans le pays".

A la demande des autorités iraniennes, Telegram avait accepté de fermer le canal Amadnews -qui comptait alors près de 1,4 million d'abonnés- pendant les troubles de la fin du mois de décembre 2017, reprochant au canal d'avoir incité à la "violence".

Le groupe était rapidement réapparu sous un nouveau nom, "Sedaiemardom" ("La voix du peuple" en français), que le patron de Telegram, Pavel Durov, avait refuser de fermer jugeant alors que ce nouveau groupe appelait "à des manifestations pacifiques".

Selon la presse iranienne, M. Zam est le fils d'un clerc chiite ayant occupé des fonctions culturelles à la mairie de Téhéran au début des années 2000.

Début mars, la télévision d'Etat iranienne a diffusé un documentaire intitulé "Terminus du mensonge", qui suit ce qu'elle a présenté comme l'opération d'un service de renseignement iranien en train de piéger M. Zam, en lui transmettant des informations supposément secrètes pour qu'il les diffuse via ses canaux habituels. La séquence présentait des échanges WhatsApp entre M. Zam et un de ses anciens acolytes, arrêté et instrumentalisé par le service de renseignement responsable de l'opération.

Les gardiens n'ont pas publié de photo permettant d'accréditer l'arrestation de M. Zam mais ont affirmé que "des informations complémentaires seront données plus tard" sur cette affaire.


Les gardiens de la révolution iraniens ont annoncé lundi l'arrestation par leur service de renseignement d'un opposant "contrerévolutionnaire" qui vivait en exil et était "dirigé", selon eux, "par le renseignement français". Rouhollah Zam, aujourd'hui détenu en Iran, a été arrêté au cours d'une "opération élaborée et professionnelle", écrit l'armée idéologique de la ...