La Syrie signe un accord avec Oman pour la préservation de son patrimoine

 La Syrie a signé avec le sultanat d'Oman un accord de prêt temporaire de collections de musées "à des fins de conservation et de préservation", a annoncé dimanche le ministère omanais du Patrimoine et de la Culture.

Le riche patrimoine archéologique syrien a été gravement endommagé par les combats, les destructions, les vols et les pillages organisés notamment par le groupe jihadiste Etat islamique (EI), dans la guerre qui dévaste le pays depuis 2011 et qui a fait plus de 370.000 morts et plusieurs millions de déplacés.

"L'accord prévoit un prêt temporaire de la Direction générale syrienne des antiquités et des musées au Musée national d'Oman à des fins de conservation et de préservation", a précisé le ministère omanais dans un communiqué.

Il prévoit également "la mise en place d'une exposition temporaire au Musée national" d'Oman, a-t-il ajouté.

L'accord a été signé à l'occasion de la visite à Mascate du ministre syrien de la Culture, Mohammed Al-Ahmad à la tête d'une délégation.

Le directeur général du Musée national d'Oman, Jamal ben Hassan al-Moussawi, a indiqué que l'accord porte sur des "oeuvres endomagés durant les années de crise (en Syrie), y compris un certain nombre de pièces d'importance et de dimension historique et d'une particulière beauté de la cité antique de Palmyre", selon le communiqué.

Palmyre a été conquise deux fois par l'EI qui y avait saccagé une partie des trésors archéologiques classés au patrimoine mondial de l'Unesco, avant la reprise de la ville en 2017 par le régime de Bachar el-Assad, aidé de son allié russe.

L'Unesco a inscrit six sites syriens sur sa liste du patrimoine mondial en péril, tels que la vieille ville d'Alep, l'ancienne ville de Damas, le site de Palmyre et le Crac des Chevaliers, une citadelle croisée près de Homs (centre).

Le sultanat d'Oman, qui promeut une politique stricte de non-ingérence dans les affaires régionales, est l'un des rares Etats arabes à avoir maintenu des liens avec Damas depuis le début du conflit en Syrie en 2011.

Après plusieurs années de boycott, d'autres pays arabes ont récemment montré leur volonté de se rapprocher du régime de Bachar al-Assad, qui tente depuis plusieurs mois un retour sur la scène diplomatique, après avoir reconquis les deux tiers du territoire syrien.