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Offensive turque: suspense à l'ONU sur l'adoption d'un texte

Photo d'archives AFP/Don Emmert

Des discussions se poursuivaient vendredi à l'ONU sur un texte américain visant à demander à la Turquie de revenir à la diplomatie plutôt que de poursuivre son offensive militaire en Syrie, plusieurs diplomates soulignant que son adoption dépendait de la Russie.

"La question est: que va dire la Russie sur le texte?", a indiqué l'un d'entre eux. Depuis le début du conflit en 2011, Moscou a mis son veto à 13 résolutions de l'ONU concernant la Syrie.

Jeudi, Moscou avait obtenu des Etats-Unis un délai jusqu'à vendredi matin pour se prononcer sur le texte américain en y apportant des commentaires. Vendredi, la Russie a demandé un nouveau délai, accordé par Washington, selon des diplomates.

"Les discussions se poursuivent", a confirmé à l'AFP une source sous couvert d'anonymat, refusant de dire si une échéance avait été fixée. Selon plusieurs diplomates, la Russie a jusqu'à vendredi après-midi pour donner sa position.

Optimiste, le président en exercice du Conseil de sécurité pour octobre, l'ambassadeur sud-africain Jerry Matthews Matjila, a affirmé à des médias qu'il espérait l'approbation prochaine du texte américain.

"Cela m'étonnerait que les Russes acceptent une déclaration sans essayer de l'altérer avec des éléments inacceptables, mais nous verrons", a rétorqué son homologue britannique, Karen Pierce.

Le projet initial des Etats-Unis, obtenu par l'AFP, est très court, composé de sept paragraphes. Il ne condamne pas l'offensive turque, exprime "la profonde préoccupation (du Conseil) sur les implications potentielles de la décision turque, notamment dans ses dimensions humanitaire et sécuritaire".

Sans demander explicitement l'arrêt de l'offensive de la Turquie, comme l'avaient réclamé jeudi les membres européens du Conseil, le texte "appelle la Turquie à résoudre ses préoccupations sécuritaires légitimes par des canaux diplomatiques plutôt que militairement".

Le projet réclame également que toutes les parties protègent les civils, permettent un accès humanitaire durable en Syrie. Il met en garde contre une reconstitution de l'organisation jihadiste Etat islamique et souligne qu'un retour des réfugiés en Syrie (l'un des objectifs d'Ankara avec son offensive) ne peut se faire qu'en sécurité et sur une base volontaire.

Des discussions se poursuivaient vendredi à l'ONU sur un texte américain visant à demander à la Turquie de revenir à la diplomatie plutôt que de poursuivre son offensive militaire en Syrie, plusieurs diplomates soulignant que son adoption dépendait de la Russie. "La question est: que va dire la Russie sur le texte?", a indiqué l'un d'entre eux. Depuis le début du conflit en 2011,...