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Egypte : la torture en prison, "illustration" des tactiques anti-dissidence, selon Amnesty

Photo d'illustration AFP

Amnesty International a dénoncé jeudi la torture infligée à un militant politique emblématique, estimant qu'elle relève des tactiques utilisées par l'Etat égyptien pour faire taire les voix dissidentes.

Dans un communiqué, Amnesty a dénoncé la "torture en prison" subie par Alaa Abdel Fattah, figure de la révolte de 2011 en Egypte, et libéré en mars, puis de nouveau arrêté fin septembre après des manifestations contre le président Abdel Fattah al-Sissi en Egypte. Son avocat Mohamed al-Baqer, arrêté le même jour, a lui aussi été la cible de "mauvais traitements" en détention, accuse Amnesty.
Le traitement réservé aux deux hommes "sont des illustrations glaçantes des tactiques impitoyables que les autorités égyptiennes sont prêtes à utiliser pour faire taire les critiques", assure l'ONG dans un communiqué.

Selon Amnesty, M. Abdel Fattah a eu les yeux bandés et a été battu à plusieurs reprises, dans la prison de Tora, près du Caire. Un officier de police a assuré à M. Abdel Fattah que la prison était "faite pour des gens (lui)", et qu'il y resterait le restant de ses jours, ajoute Amnesty. Un officier de la Sécurité nationale, lui aurait également promis qu'il serait de nouveau torturé s'il parlait des mauvais traitements reçus, d'après Amnesty.

Militant politique et blogueur et programmeur informatique, M. Abdel Fattah avait dit à l'AFP en juin que des officiers de la Sécurité nationale avaient menacé de le remettre en détention s'il s'exprimait publiquement. Surnommé "l'icône de la révolution" de 2011, qui a provoqué la chute du régime de Hosni Moubarak, Alaa Abdel Fattah avait continué de s'exprimer sur les réseaux sociaux contre le gouvernement du président Sissi.

En septembre, Alaa Abdel Fattah avait commenté sur Twitter des manifestations anti-Sissi d'ampleur limitée en Egypte, les 20 et 27 septembre, en réponse à l'appel d'un businessman en exil qui accuse le président de corruption.

Des manifestations - rares en Egypte car interdites en vertu d'une loi adoptée en 2013 - ont eu lieu ces dernières semaines à travers le pays. Depuis le 20 septembre, près de 3.000 personnes ont été arrêtées.

Amnesty International a dénoncé jeudi la torture infligée à un militant politique emblématique, estimant qu'elle relève des tactiques utilisées par l'Etat égyptien pour faire taire les voix dissidentes.Dans un communiqué, Amnesty a dénoncé la "torture en prison" subie par Alaa Abdel Fattah, figure de la révolte de 2011 en Egypte, et libéré en mars, puis de nouveau arrêté fin...