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Émeutes xénophobes en Afrique du Sud : le président Ramaphosa appelle à plus de tolérance


Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, prêtant serment, le 15 février 2018. Photo d'archives AFP / Mike Hutchings

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a appelé jeudi ses concitoyens à "davantage de tolérance" après les émeutes xénophobes meurtrières de septembre, tandis que des demandeurs d'asile et des réfugiés inquiets campent toujours devant des bureaux de l'ONU en Afrique du Sud afin d'obtenir de l'aide pour quitter le pays.

"Il ne devrait plus y avoir de morts (...). Nous insistons sur le fait qu'il est nécessaire d'être plus tolérant", a déclaré Cyril Ramaphosa devant la chambre haute du parlement sud-africain au Cap (sud-ouest). "On devrait s'accepter les uns les autres et accepter l'Afrique du Sud", a-t-il ajouté. "Les Sud-Africains ne sont pas xénophobes (...). Les événements qui se sont déroulés ont été motivés par la criminalité", a encore assuré le chef de l'Etat. "Fondamentalement, il ne s'agissait pas d'attaquer les étrangers (...). Mais cela a donné une image très négative" du pays, a-t-il estimé.

Début septembre, des violences xénophobes ont causé la mort d'au moins 12 personnes, dont une majorité de Sud-Africains, et la destruction de centaines de commerces et de biens appartenant à des étrangers, notamment des Nigérians. Ces troubles, principalement à Johannesburg, la capitale économique du pays, ont provoqué de vives tensions entre l'Afrique du Sud et le Nigeria, les deux principales puissances du continent africain.

Depuis mardi, quelques centaines de réfugiés et de demandeurs d'asile campent devant les bureaux du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HRC) au Cap et à Pretoria. Ils réclament de l'aide de la part de l'agence onusienne pour quitter l'Afrique du Sud où ils ne sentent plus en sécurité. "Nous reconnaissons les problèmes soulevés, notamment l'emploi, l'autonomie, les documents, et les problèmes personnels de sécurité", a déclaré le HCR dans un communiqué. L'agence onusienne a assuré travailler "étroitement avec les autorités sud-africaines pour continuer à assurer la protection via la délivrance de papiers d'identité appropriés, à faciliter l'accès aux services de santé, à l'éducation et à des opportunités de travail pour tous les réfugiés et les demandeurs d'asile".

L'Afrique du Sud abrite près de 268.000 réfugiés et des demandeurs d'asile, essentiellement de la Somalie, de la République démocratique du Congo (RDC) et de l'Ethiopie, selon le HCR.

Première puissance industrielle du continent, l'Afrique du Sud, qui accueille des millions de migrants, est le théâtre régulier de violences xénophobes, nourries par le fort taux de chômage (29%), la pauvreté et des inégalités criantes.

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a appelé jeudi ses concitoyens à "davantage de tolérance" après les émeutes xénophobes meurtrières de septembre, tandis que des demandeurs d'asile et des réfugiés inquiets campent toujours devant des bureaux de l'ONU en Afrique du Sud afin d'obtenir de l'aide pour quitter le pays."Il ne devrait plus y avoir de morts (...). Nous insistons sur le...