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Lifestyle - Un peu plus

On ne pardonne pas aux femmes

Brigitte Bardot dans une scène culte du film « Et Dieu créa la femme ».

Au-delà des inégalités de salaires, des partialités, des lois injustes, les femmes sont toujours en ligne de mire dans les discussions et autres propos. On ne leur pardonne rien. On les juge, les critique, les brise. Leur liberté fait peur. Leur sexualité effraie. Leurs corps dérangent. Et rien ne leur est pardonné. Quoi qu’elles fassent, quelles que soient leurs décisions, elles auront quasiment tout faux. Depuis Ève et sa foutue pomme.

Il est encore trop souvent difficile d’être une femme. Ailleurs, mais surtout ici. Les mentalités auront beau avoir évolué, les femmes auront beau s’être émancipées, on ne leur pardonne toujours pas leurs actions. Aussi futiles peuvent-elles être parfois. Et cela va du choix d’une robe à la prise d’un amant, d’une demande de divorce à la décision de ne pas avoir d’enfant. On ne leur pardonne rien. Aucune excuse n’est valable. Elles seront toujours jugées. Et le plus fréquemment, par les femmes.

Elle a grossi, elle a maigri, elle fait trop de sport, elle a vieilli, elle paraît trop jeune, elle a abusé de la chirurgie esthétique, cette couleur de cheveux ne lui va pas, elle s’habille mal, elle est vulgaire, elle est trop rigide. Physiquement, rien ne va jamais. Si elle est trop belle, elle doit sûrement être conne. Si elle ne l’est pas assez, elle ne prend pas assez soin d’elle. Si elle a choisi du rouge, elle n’aurait pas dû, si c’est du noir, elle aurait pu éviter. Et puis, elle ne lui va pas cette robe. Elle a des bourrelets. Elle est trop musclée. Elle ressemble à un homme, elle ne ressemble à rien. Elle est sexy… oui mais c’est une salope.

Elle a un amant, quelle pute. Même si son mari la trompe allègrement et notoirement. Lui, il en a le droit. Ça passe. Elle a demandé le divorce. À son âge ? « La chou  » ? Elle finira seule. Elle sort avec un mec plus jeune ; avec un trop vieux. Elle est avec un mec riche : c’est une gold digger. Avec un mec sans trop d’argent : elle l’entretient.

Elle ne s’est pas mariée : elle n’a trouvé personne ; elle est insupportable, « imbaisable », pas assez tout. Elle ne veut pas d’enfant : c’est parce qu’elle n’arrive pas à en avoir. Elle est seule parce qu’elle est trop exigeante, trop snob, trop âgée. Une vieille fille quoi. Elle se contente de peu parce qu’elle n’a personne. Elle a plusieurs amants parce que c’est une garce. Elle n’en a pas : c’est une conne. Elle ne bosse pas, c’est une glandeuse. Elle bosse trop et elle néglige sa famille. Elle est trop protectrice avec ses enfants. Elle ne s’en occupe pas assez. Elle en dit trop à son fils. Elle ne communique pas bien avec sa fille. Elle est trop laxiste, trop sévère. C’est une mauvaise mère. Elle n’a eu qu’un enfant parce qu’elle est égoïste. Elle a fait un bébé toute seule parce qu’elle est égoïste. Elle avait envie d’un enfant, elle aurait dû en faire un toute seule.

Elles ne trouveront jamais grâce aux yeux de personne. Ni à ceux des hommes et encore moins à ceux des autres femmes. Elles ne seront jamais épargnées. Jamais. Qu’elles soient grandes gueules ou introverties ; jolies ou moches ; libres ou sous le joug de leurs maris ; mères ou célibataires. Femmes actives ou au foyer ; lesbiennes ou conservatrices. Les femmes s’en prendront toujours plein la gueule. Elles seront toujours contraintes de faire des efforts, pâle figure, profil bas. Elles seront tout le temps mises en examen, attendues au tournant. Elles seront inlassablement la cible des commérages. Les protagonistes malgré elles des déboires de leurs vies. Elles seront perpétuellement mises en cause dans n’importe quelle crise qu’elles traverseront.

Parce que ce sont des femmes. Et qu’une femme, ça fait peur.

Au-delà des inégalités de salaires, des partialités, des lois injustes, les femmes sont toujours en ligne de mire dans les discussions et autres propos. On ne leur pardonne rien. On les juge, les critique, les brise. Leur liberté fait peur. Leur sexualité effraie. Leurs corps dérangent. Et rien ne leur est pardonné. Quoi qu’elles fassent, quelles que soient leurs décisions, elles...

commentaires (8)

Une autre crise de paranoïa . Les femmes d'ici ne se plaignent de rien . C'est vous qui les faites parler comme il vous plait . Du baratin pour meubler un article . Cette fois ci , cest raté . A la prochaine .

Hitti arlette

20 h 23, le 06 octobre 2019

Tous les commentaires

Commentaires (8)

  • Une autre crise de paranoïa . Les femmes d'ici ne se plaignent de rien . C'est vous qui les faites parler comme il vous plait . Du baratin pour meubler un article . Cette fois ci , cest raté . A la prochaine .

    Hitti arlette

    20 h 23, le 06 octobre 2019

  • Merci pour cet article. Suggestion de lecture: Ivan Jablonka "Des hommes justes".

    N. Noon

    14 h 41, le 05 octobre 2019

  • Je viens de lire une jolie petite phrase...( la femme est la couleur de l'ame de l'homme )

    Houri Ziad

    12 h 52, le 05 octobre 2019

  • DU COMMERAGE ET RIEN D,AUTRE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 52, le 05 octobre 2019

  • Le comble c est que toute ces critiques viennent le plus souvent des femmes

    Bardawil dany

    12 h 07, le 05 octobre 2019

  • elle est insupportable, « imbaisable », ou mal "baisée".... vous l'avez oublié celle là !

    FRIK-A-FRAK

    11 h 26, le 05 octobre 2019

  • Je ne me pardonne toujours pas d'avoir lu ce papier ce matin. Lol

    Tina Chamoun

    10 h 00, le 05 octobre 2019

  • lire: "des hommes justes" Ivan Jablonka Seuil Aout 2019 .J.P

    Petmezakis Jacqueline

    08 h 29, le 05 octobre 2019

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